Clément Sanchez savait où il mettait les roues. Après une première participation l’an passé marquée par une 30e place, il a disputé dimanche dernier son second Paris-Roubaix Juniors. Un « Enfer du Nord » qui a bien mal commencé pour le sociétaire du SCO Cyclisme Angers. “Dans le premier secteur pavé, un mec est tombé juste devant moi, en milieu de peloton. Je l’ai fauché, du coup j'ai cassé mon BOA et je me suis fait un peu mal au genou”, rapporte-t-il à DirectVelo. Reparti dans la file des voitures, il réussit à revenir rapidement dans le peloton. “Mais comme les secteurs s’enchaînaient, j’ai pris des cassures avant de réussir à me replacer ensuite”. Il parvient même à attaquer à plusieurs reprises vers la mi-course. “Tout seul, c’était impossible”, regrette-t-il.

Derrière les six échappés partis se jouer la victoire, Clément Sanchez s’accroche dans le carrefour de l’Arbre pour rester au sein d’un peloton réduit. “J’ai tenté de sortir dans le dernier secteur pour aller chercher la 7e place. On a pris 10 mètres avec un coureur d’Acrog”. Les deux hommes rentrent ensemble sur le vélodrome de Roubaix. Pour éviter le retour des poursuivants, il choisit de lancer son sprint de loin. “J’étais bien placé, en deuxième position. Je voyais les autres à 20 mètres derrière, je me disais que ça pouvait le faire. Je me suis fait déborder à la toute fin. Tout le petit groupe est passé”, souffle le coureur arrivé aux portes du Top 20 (voir classement). Il se dit "un peu dégouté, c’est rageant. J’avais la bonne patte”. Il avait un regret à chaud dimanche. “J’aurais peut-être dû attendre un peu avant de lancer, j’ai fait l’effort trop tôt”.