Eglantine Rayer pouponne la classe biberon

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

Le Team DSM s’est présenté sur les routes de la Flèche brabançonne avec un groupe extrêmement jeune. Sur les six filles alignées ce mercredi en Belgique, trois ont 18 ans tandis que les trois autres n’ont qu’un an de plus, après que la formation néerlandaise a fait le choix - ces deux dernières saisons - de recruter une bonne partie des meilleures Juniors des derniers Championnats d’Europe et du Monde. Cette génération 2003-2004 compte notamment dans ces rangs Eglantine Rayer, impressionnante tout au long de la saison 2022 pour son deuxième exercice chez les Juniors. La Normande a fait ses débuts dans le grand bain mi-mars et elle enchaîne, depuis, les courses d’un jour en Belgique et aux Pays-Bas. “Ces débuts se passent plutôt bien. L’équipe m’a mis sur plusieurs Classiques belges pour me sortir de ma zone de confort, pour que je vois un peu de tout. Je suis souvent dans le rôle de positionner les leaders de l’équipe. Course après course, je sens que je progresse là-dessus, que j’arrive de mieux en mieux à placer mes coéquipières et donc à faire mon travail”, synthétise-t-elle auprès de DirectVelo, alors qu’aucune des filles au maillot noir n’est parvenue à obtenir un bon résultat ce mercredi.

« IL A FALLU ADAPTER LES PLANS »

Pour sa part, Eglantine Rayer essaie de trouver le rythme après une trêve hivernale qu’elle aurait préféré plus paisible. “J’ai eu un hiver compliqué, j’ai été malade plusieurs fois, il a fallu adapter les plans d’entraînement. Mais maintenant, je pense être sur la pente ascendante”. Après deux saisons où elle n’a cessé de jouer les tout premiers rôles chez les Juniors, elle n'est plus aux avant-postes désormais. Un passage obligé pour celle qui a fait le choix de rejoindre directement le niveau WorldTour à sa sortie des rangs U19. “Aujourd’hui, j’ai été arrêtée avant la fin, au bout d’une centaine de bornes… Ça ne m’était jamais arrivée, ça me fait bizarre de me retrouver DNF (Did Not Finish, dans les abandons, NDLR), ça m’était rarement arrivé chez les Juniors (sourire). Mais je l’accepte, j’ai joué mon rôle en plaçant les filles… On avait une équipe très jeune. On a fait ce que l’on pouvait avec nos capacités, sur une course difficile. J’ai fait ma part du job”.

« JE NE ME SENS PAS PRÊTE »

Avant de mettre fin à sa période des Classiques, Eglantine Rayer va découvrir la Flèche wallonne. Une épreuve qui devrait très bien convenir à la grimpeuse de poche. “Ce sera bien dur mais c’est vraiment le genre de courses que j’aime. J’espère travailler comme il faut pour mes leaders encore une fois”, poursuit celle qui n’a pas la moindre ambition personnelle pour le moment. “Honnêtement, quand je vois le niveau des courses, je ne me sens pas prête. J’ai un rôle qui ne me permet pas forcément d’aller jusqu’au bout des courses puisque je dois donner de ma personne dès les premiers kilomètres pour le groupe. Et malgré toutes les promesses des deux dernières saisons, Eglantine Rayer ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs. Je ne pense pas avoir ma carte dès cette année. Je suis encore jeune, j’ai encore d’autres choses à apprendre”.   

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