La FDJ-Suez a fait le plein de confiance

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

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Le Grand Prix de Chambéry reste dans la maison FDJ-Suez. Après Brodie Chapman l’année dernière, c’est sa dauphine de l'an passé, Victorie Guilman, qui a cette fois pris le meilleur sur ses adversaires lors de l’épreuve de Classe 1. "Ça fait plaisir, surtout après le résultat de l’an dernier. Je pense que toute l’équipe était vraiment forte, on avait plusieurs cartes. Les UAE aussi étaient très fortes. On était souvent à égalité. On s’en est bien tiré !", sourit-elle à l’arrivée. Le match a en effet tourné au duel entre la WorldTeam française et l’équipe de développement. "On était l’équipe favorite sur le papier mais sur la course on a vite vu qu’il y avait une grosse équipe UAE. Elles étaient presque au complet mais nous aussi. C’était un peu la guéguerre entre les deux équipes. Parfois il y avait des coups qui partaient et on se regardait pour rouler. Dans les bosses, on a vu qu’on arrivait souvent à être une de plus qu’elles", analyse Evita Muzic.

« DIFFICILE D’AVOIR LA PRESSION SUR NOS ÉPAULES »

La course s’est très longtemps faite par l’arrière, avant que les attaques ne commencent à fuser à 25 kilomètres du terme. La FDJ-Suez est bien en place, jusqu’à ce que deux concurrentes prennent un peu de champ. "Je pense que j’ai trop réfléchi pour savoir à quel moment j’allais en mettre une et du coup ça m’a pris pas mal de jus, regrette Jade Wiel. À la fin on a failli se faire piéger alors qu’il ne restait qu’un tour. Je me suis un peu sacrifiée en essayant de rouler, de me rapprocher au maximum", ajoute la Provençale. Evita Muzic n’était pas non plus dans les meilleures dispositions. "C’était une course difficile mais aussi stratégique. Ça ne se court pas du tout comme en WorldTour et c’est difficile d’avoir la pression sur nos épaules. Je me sentais plutôt bien les jours d’avant même si j’ai eu deux jours difficiles. Je n’avais pas les meilleures sensations au départ et je l’ai dit aux filles. J’ai vu qu’elles étaient bien donc j’avais confiance en notre équipe".

Alors il fallait compter sur Victorie Guilman. Evita Muzic lui glisse un mot d’encouragement avant qu’elle n’attaque. "Quand je me suis écartée, j’ai dit à Victorie que c’était la plus forte. Je savais qu’elle était capable de gagner, que (Erica) Magnaldi ne pouvait pas la lâcher dans la montée et qu’elle était moins forte au sprint. Derrière, j’avais juste à assurer et à rester avec les deux autres filles (Megan Armitage et Alena Ivanchenko, NDLR) pour essayer de compléter le podium". Car si Victorie Guilman passe à l’attaque, elle constate qu’Erica Magnaldi lui colle aux basques. À son grand dam puisqu’elle admet qu’elle avait "un peu peur d’UAE". Et surtout de l’Italienne. "Je la connaissais. C’était un peu l'épouvantail, la principale concurrente. Je savais qu’elle n’allait pas me lâcher dans la bosse. C’est peut-être un peu prétentieux de dire ça mais je me sentais vraiment forte et je savais que je pouvais rivaliser avec elle"

« IL NE FAUT PAS ENCORE FAIRE 2E »

Plus personne ne revient de l’arrière, Victorie Guilman doit livrer le duel final avec son adversaire du jour. Avec une petite frayeur au passage. "J’ai eu peur à 2 km de l’arrivée parce que j’ai eu un problème de chaîne et je n’arrivais pas à la remettre. C’est le karma, il m’arrive toujours ça sur cette course. Finalement ça s’est remis et je me suis dit « allez, il ne faut pas encore faire 2e »". La décision se fait donc à la pointe de vitesse. "Je la connais bien et je savais qu’au sprint, elle n’allait pas super vite. Donc je me suis dit que j’allais me caler dans la roue et essayer de la déborder. Je l’ai laissé faire". À raison, car Victorie Guilman lève les bras et conclut la journée idéale pour la FDJ-Suez (voir classement). "La course a été bien dure. Ça reste Chambéry. Il n’y a pas de petite course. On a vraiment bien géré. On n’a pas trop eu de coup de retard puis il y a la gagne au bout, avec trois filles dans le Top 10", se réjouit Jade Wiel.

Les compteurs sont au vert pour les Françaises de l’équipe, qui vont pouvoir aborder les grands rendez-vous sereinement. Comme Evita Muzic. "Je suis assez contente de mon début de saison. J’ai repris tard mais plus tôt que la saison précédente donc ma forme aujourd’hui était meilleure que celle de l’année dernière au même moment. J’ai fait de bonnes Ardennaises l’année dernière et j’espère que je vais pouvoir faire encore mieux". L’ancienne Championne de France attend beaucoup de Liège-Bastogne-Liège. "C’est une de mes courses préférées et j’ai toujours fait une belle course là-bas". Victorie Guilman sera aussi de la partie avec le plein de confiance. "C’est un parcours qui me correspond et la forme est là". Après un passage par la Flèche Wallonne, Jade Wiel rejoindra Evita Muzic sur la Vuelta, où la seconde citée aura une carte à jouer. "Je devrais avoir une opportunité en tant que leader numéro deux, ce qui est difficile comme on est une grosse équipe".

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