Axel Huens : « Ce n’était pas vraiment voulu »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Axel Huens n’a pas attendu pour se montrer au Tour de Bretagne. Dès la première étape, ce mardi, le coureur de Circus-ReUz-Technord a pris l’échappée du jour avec Damien Poisson (Dinan Sport Cycling) et Mads Ostergaard Kristensen (Leopard TOGT). Néanmoins, le peloton n’a pas donné beaucoup d’espoirs à ce trio d’espérer quelque chose. En tout cas en dehors des bonifications, que l’ancien coureur de Dunkerque Grand Littoral a glanées. Avant de prendre une petite cassure dans le final qui le repousse finalement autour de la 30e place. Axel Huens est revenu sur cette ouverture du Tour de Bretagne avec DirectVelo.

DirectVelo : Comment s’est passée cette journée à l’avant ?
Axel Huens : J'ai été à l'initiative de l'échappée un peu malgré moi. Il y a eu un coup de vis dans le GPM, et pendant 10 bornes c'était un peu tendu. Je me suis dit que ça pouvait être un bon moment. Quand ça c'est regroupé j'y suis allé. Au début, j'étais tout seul. Ce n'était franchement pas l'idéal. J'ai pris 20 secondes et j'attendais. Finalement, j'ai eu un peu de renfort avec deux autres gars (Damien Poisson et Mads Ostergaard Kristensen, NDLR). On a commencé à rouler, on a pris 2 minutes. Puis, je n'ai pas compris, on nous a remis à 30 secondes. On nous a laissés à 20-30 secondes pendant quasiment tout le final.

Comment as-tu réagi ?
Quand j'ai vu qu'il n'y avait presque pas d'écart, pour moi, l'objectif était de prendre la première bonification. Après, ils nous ont encore laissé à 10 secondes donc je me suis dit que j'allais pousser jusqu'à la 2e bonification. Une fois que j'ai eu mes deux bonifications, je me suis arrêté, ça ne servait plus à rien. On n’était plus que deux avec le Leopard et il m'a dit qu'il s'en foutait des bonifications. Je me suis dit que c’était nickel. Je lui ai pris un dernier gros relais et je l'ai laissé sortir.

« C’ÉTAIT UN PEU BIZARRE »

Tu es allé prendre les bonifications dans une optique de classement général derrière ?
J'étais devant donc autant prendre les bonifications. Le général, oui j'y pense. Après, je ne sais pas si je suis assez grimpeur. En tout cas, c'est déjà ça de pris. C'est comme si j'avais fait 2e, ça fait 6 secondes. Je pense que c'est une bonne chose.

Tu avais coché cette étape ?
Non pas du tout, normalement je devais faire le final.  On était deux avec Roel Van Sintmaartensdijk qui fait 6 ou 7 (il termine 7e, NDLR). On était 2 pour le final. Je me suis retrouvé devant, ce n'était pas vraiment voulu. Après, je me suis dit que j'allais faire les bonifications. Du coup et je dois être 3e au général (en réalité, il pointe à la 31e place à cause d’une petite cassure, NDLR).

Comment était cette première journée ?
Je pense que c'est souvent rapide les premiers jours. Il n'y a personne qui veut contrôler. Tout le monde veut quelqu'un devant. Pendant 1h30, ça n'a pas débranché. Je pense que ça arrangeait pas mal de monde qu'on ne soit que trois devant. C'est pour ça que je me suis dit qu'on allait aller loin. Puis, finalement ils ont tout de suite roulé avec plusieurs équipes. C'était un peu bizarre. Mais bon, on ne se fait reprendre qu'à 10 km de l'arrivée. C'est une bonne journée.

« PARFAIT POUR ROUBAIX »

Tu vas essayer de repartir à l'offensive ces prochains jours ?
Demain, vu ce que j'ai fait aujourd'hui, ça risque d'être dur. J'espère qu'il n'y aura pas trop de vent et que je pourrai passer une journée tranquille. Maintenant, on va essayer d'attendre le troisième jour. Je crois que la 3e étape est dure. Déjà, on verra si j'ai les jambes pour le général.

La condition est bonne depuis ton Top 5 sur Gand-Wevelgem et sur le Loir-et-cher ?
Je tourne pas mal autour. Je suis souvent placé, mais pour l'instant je ne suis pas gagnant. J'espère que ça viendra. L'objectif sur ce Tour de Bretagne, ce sont les étapes. Mais surtout, l'objectif est Paris-Roubaix U23 dans deux semaines. Je pense que c'est parfait pour la condition sur Roubaix d'enchainer une semaine comme ça.

On dit souvent que le Tour de Bretagne c'est sept étapes, sept classiques, est-ce-que tu as vu une sorte de classique aujourd'hui plus qu'une étape ?
C'est vrai que ça courrait comme une course d'un jour. Tout le monde voulait aller devant. On verra ça demain, je vous dirai ça demain si c'est encore la guerre.

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