Paul Magnier : « Je voulais juger mon niveau »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Pour sa deuxième course UCI de la saison, et accessoirement depuis sa sortie des Juniors, Paul Magnier a déjà goûté à la victoire, par procuration, puisque Luke Lamperti a levé les bras à Saint-Pol-de-Léon (voir classement). "C'est super, l'objectif était de prendre la victoire hier et le général avec Max Walker, ça commence parfaitement. C'était dur de faire une stratégie d'équipe car le circuit était vraiment dangereux sur la fin. On va essayer de mieux s'organiser aujourd'hui", projette le coureur de Trinity Racing, qui a pu célébrer ce succès le soir. "On a fêté un peu ça, mais avec sept jours de course il faut insister sur la récupération quand même".

Paul Magnier n’a pas été seulement spectateur ce mardi. "Sur le circuit j'ai essayé d'être beaucoup à l'avant pour le replacer au maximum. Dans le dernier tour j'ai pu passer jusqu'à deux kilomètres de l'arrivée. Il y a eu une chute devant donc on s'est un peu perdu, j'étais un peu loin derrière, j'ai essayé de revenir pour l'aider mais je n'ai pas réussi". Ce mercredi encore, il va faire attention à être bien placé. "On va continuer à être attentif, et s'il y a une victoire à jouer on a plusieurs cartes". Pour sa première course, plus tôt dans la saison, le coureur de 19 ans s’est confronté au gratin. "Le Gran Camino, les conditions étaient assez terribles, avec la neige. Mais rouler avec les pros, comme Vingegaard, c'était assez impressionnant".

« LE VTT M’AIDE BEAUCOUP »

Sur des courses plus abordables, comme le Tour de Bretagne, le spécialiste de VTT a eu des réponses. "Je voulais juger mon niveau hier. Je vois que je peux être devant, aider les coéquipiers, en attendant de voir si je peux jouer ma carte sur une étape". Déjà lancé dans sa saison VTT, il va jongler entre les disciplines pour cette première année Espoir. "J'ai fait pas mal de VTT pour les points UCI, et démarrer le plus devant possible. J'ai eu quelques soucis mécaniques mais on va régler tout ça. Je vais essayer de mixer le maximum entre VTT et route, tant que c'est possible ça me fait plaisir. Ça se combine bien, les courses comme celle là sont beaucoup plus longues, il faut que j'augmente les charges d'entrainement. Mais quand on rentre dans le circuit final hier c'était difficile, et le VTT m'aide beaucoup pour ces efforts".

Paul Magnier a déjà fait un petit tour d’Europe avant d’aborder ce Tour de Bretagne. "J'ai fait des épreuves internationales, avec une ou deux en France. Avant le Tour de Bretagne, j'ai fait Italie, Autriche et Allemagne. La Coupe du Monde commence mi-mai à Nove Mesto et j'y serai". Il découvrira l’équipe de France Espoirs, sur route cette fois, pour l’une des manches de Coupe des Nations en Europe de l’est. "On en avait parlé tôt dans la saison, j'ai pu être sélectionné, c'est toujours un plaisir de courir avec les Bleus". Le mot d’ordre est clair jusqu’à présent. "L’objectif est surtout de découvrir en début de saison".

« ÇA AIDE TOUJOURS D’ÊTRE BON EN MONTAGNE »

Lorsqu’il aura quelques mois de compétition dans les jambes, Paul Magnier pourra envisager de jouer sa carte sur la route. À l’aide de stages notamment. "Je vais partir en stage altitude, et après avec l'été c'est plus simple de s'entrainer en étant en vacances. L'année dernière j'étais allé à Val Thorens, il y a aussi Prémanon, ce n’est pas loin de Besançon où je vis, il y a des chambres hypoxiques donc pourquoi pas essayer". Ses objectifs pourront ainsi être plus ambitieux avec les beaux jours. "En fin de saison j'essaierai de jouer quelques victoires, et jouer devant. J'avais regardé pour le Tour Alsace, il y a pas mal de montagne mais on verra selon la préparation".

Chez les Juniors, celui qui avait décroché cinq succès, notamment sur une étape du Valromey ou au Pays de Vaud, avant de terminer 4e du Championnat du Monde, commence à entrevoir ses qualités. "L'année dernière j'ai gagné mes courses sur des sprints en petit comité parce que ça se faisait dans les bosses. Donc si je peux économiser de l'énergie dans les bosses pour ces sprints tactiques… De toute façon ça aide toujours d'être bon en montagne". Ses qualités affichées lui ont permis de participer à un stage avec Soudal-Quick Step cet hiver. "C’est une perspective dans le futur, mais il faut faire des résultats. Le monde pro fait rêver, c'était un super stage". Maintenant, il faut transformer ses signaux positifs en résultats.

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