Jusqu'au dernier jour du Tour de Bretagne, Guerand Le Pennec avait les jambes. Dans les premiers kilomètres de la 7e étape, il a profité d'une descente étroite pour tenter de fausser compagnie au peloton puis il a tenté de glaner des bonifications au dernier point-chaud disputé à La Bouexière. "C’était ma dernière chance de pouvoir faire un résultat et tenter de remonter au général, commente pour DirectVelo celui qui était à 58" au général au départ de l'étape. On était nombreux dans la même seconde (30, NDLR). J’ai fait le sprint pour essayer de gagner des places, je suis content de moi. Je me devais de faire le sprint et de me donner au maximum jusqu’au bout, pour remercier le travail de mes coéquipiers et du staff durant toute la semaine". Après sa 14e place à Châteaugiron, le coureur du VC Pays de Loudéac remonte de 25 places d'un coup au général grâce à l'addition des places (voir classements) .

Le vainqueur de Redon-Redon a confirmé sur la route en Classe 2 sa forme démontrée dans les Élites Nationales depuis le début de saison. "J’étais venu au Tour de Bretagne sans savoir où j’allais. Je savais que j’étais bien physiquement, je comptais prendre tout ce qui pouvait être pris". Sur son vélo mauve, il a ratissé large en restant dans le coup au général jusqu'au bout et en réussissant une belle étape à Plumelec. "L’étape de Cadoudal était l’une de celles qui me convenaient le mieux de la semaine. Je n’étais pas forcément mieux que les autres jours mais comme ça me correspondait, j’ai pu me débrouiller". Derrière Nolann Mahoudo et Pierre Thierry, il termine 7e du sprint du peloton au milieu des coureurs de Conti.

Guerand Le Pennec n'a donc pas flanché tout au long de la semaine. "J’avais fait une préparation pour ne pas avoir de coup de mou durant la semaine. Plus les kilomètres passaient, mieux j’étais. C’est frustrant pour l’étape de dimanche (annulée à cause de la chute, NDLR). C'était au moment où on arrivait dans le dur, j’étais encore bien et frais, mais c’est la course…". Le coureur de 24 ans avait déjà l'expérience d'une 2.2 d'une semaine. "J’avais déjà fait le Tour de Normandie l’année dernière. Je savais où je mettais les pieds. Mais le Tour de Bretagne, c’est encore le niveau au-dessus. C’est la course la plus relevée que j’ai faite". Dimanche, il va retrouver la Coupe de France N1 avec le Tour du Gévaudan. Ensuite, place à un peu de récupération. "Je suis régulier. Le but sera de le rester et d’aller gagner une belle course. L’Essor Breton, par exemple, ce serait bien".