Damien Ridel : « J’avais peur que ça n’arrive pas au massif »

Crédit photo Eponine Gauvin - DirectVelo

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Damien Ridel est comme chez lui au Tour du Loiret. Vainqueur l’année dernière de la dernière étape, le coureur de Mayenne-V and B-Monbana a cette fois levé les bras sur l’étape inaugurale, avec la tête du classement général en prime, bien sûr (voir classements). "Le parcours de cette étape a changé, c'est plus plat, il fallait faire attention aux bordures mais l'objectif était de gagner mon premier maillot jaune, je tournais autour sur quelques courses. J'en ramène enfin un, je suis super content", se réjouit-il. La journée a en effet été mouvementée avec de nombreuses tentatives de bordures et d’attaques. "J'étais toujours bien placé. On ne pouvait pas sauter dans tous les coups. Mon rôle était plutôt d'être bien placé et faire le sprint, j'ai fait le moins d'efforts possible donc c'est nickel".

Damien Ridel a dû se débrouiller seul pour se placer correctement, dans le final. "L'arrivée est très dure, tout le monde était au taquet. Avec une équipe c'est plus facile mais j'ai réussi à le faire avec la manière, tout seul dans les derniers mètres. Les gars ont fait un super boulot toute la journée, c'était bien usant". Avant la flamme rouge, l’ancien Nantais n’a pas hésité à passer par le bas-côté pour gagner quelques positions. "J'étais très loin, à 1,5 km de l'arrivée je remonte un peu dans le fossé. J'ai trouvé l'ouverture seul en prenant la boue". Jusqu’à la fin, un attaquant a failli tromper le peloton. Gari Lagnet a finalement vu la meute le manger. "À la fin j'avais peur que ça n'arrive pas au massif car il y avait du beau monde devant. Mais avec le vent et la vitesse à laquelle on roulait on est revenu sur la fin".

« J’AI ENCHAINÉ QUELQUES GALÈRES »

Damien Ridel choisit de prendre la roue des Dijonnais, malgré Gari Lagnet qui comptait quelques mètres d’avance. "Un mec de Dijon a lancé de très loin, j'ai déboité aux 200 mètres. Gari Lagnet m’a un peu bloqué mais quand je l’ai dépassé j'ai produit mon effort et j'avais le boulevard". Plus rien ne pouvait l’arrêter vers sa première victoire de la saison, lui qui avait déjà décroché deux podiums, notamment à Challans, sur les Plages Vendéennes, avant de connaître quelques ennuis. "J'ai été blessé, j'ai fait un mois de mars hors compétition, j'ai eu une tendinite au genou. Le temps que ça se remette je ne pouvais faire qu'une heure de vélo". Tout va mieux désormais, comme en témoigne sa forme affichée ce vendredi. "J’ai enchainé quelques galères mais je reviens gentiment, la forme était là en avril".

Ce samedi, l’étape devrait se corser, avec un profil plus accidenté. "C'est un peu plus dur, la forme est là mais ils ne vont pas me faire de cadeaux. L'étape est moins propice aux sprinteurs, la dernière est plus pour les sprinteurs mais il y a un chrono". C’est d’ailleurs cette dernière qu’il avait remportée l’année dernière. Mais le coureur de 23 ans n’est jamais sûr de rien. "Il y avait eu 30 mecs par terre, ça peut être mon tour. Mon objectif est rempli, le reste on verra, on a de bonnes cartes, avec Mathias (Ribeiro Da Cruz) qui est un bon spécialiste du chrono". Damien Ridel enchainera après le Tour du Loiret pour surfer sur la vague. "Mai me convient bien. J'ai le Tour de Loire-Atlantique, la Ronde de l'Oise... il y a de très belles courses d'ici le Championnat de France".

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