Marc Madiot : « On savait qu’on allait bien faire »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Après Laurence Pithie à Cholet-Pays de la Loire cette année, ou pour remonter plus loin, Jake Stewart ou Alexys Brunel, la Conti Groupama-FDJ continue de propulser des jeunes coureurs vers des victoires professionnelles sur des épreuves UCI internationales. La Groupama-FDJ a cette fois vu Paul Penhoët s’offrir son premier succès chez les pros, sur le Tour du Finistère (1.1). Depuis le début de l’année, les équipes alignées en Coupe de France par la WorldTeam sont toujours plus jeunes. Marc Madiot était forcément heureux ce samedi, en Bretagne, en voyant sa jeune garde apporter le troisième succès de la saison à la structure. Le manager de la WorldTeam tricolore est revenu avec DirectVelo sur le succès breton de ses jeunes troupes. 

DirectVelo : Tu dois être ravi de voir un jeune de l’équipe décrocher son premier succès !
Marc Madiot : C'est la première fois qu'on avait une équipe 100% issue de la Conti au départ, avec une moyenne d'âge de 20 ans et demi. Mais on savait qu'on allait bien faire. On sait qu'ils ont du talent, que c'est collectif et qu'ils sont prêts à travailler ensemble. Ils étaient déjà ensemble l'année passée, ils créent des liens, des automatismes. Quand ils arrivent dans la WorldTeam, c'est plus facile.

Quel était le plan sur ce Tour du Finistère ?
On avait plusieurs options. La dernière c'était Paul (Penhoët), l'avant-dernière c'était Romain (Grégoire). Les autres devaient bouger au préalable, Laurence Pithie l'a bien fait, et les autres l'ont fait un peu avant. 

Et voilà encore un ancien de la Conti qui gagne moins d’un an après son passage chez les pros ! Cela doit légitimer aussi le travail fait avec l’équipe réserve…
Je suis content pour eux, content pour l'investissement. Quand on a crée la Conti, ce n'était pas forcément évident. On a eu la chance d'avoir une génération d'exception aussi. Ils ont compris et appris à travailler ensemble. Ce qu'ils font aujourd'hui ils l'ont déjà appris l'année dernière. Ils connaissent la maison, la façon de travailler, d'appréhender une course. C'est plus simple pour l'équipe et plus facile pour eux.

« ON N’A PAS LOUPÉ BEAUCOUP DE COURSES »

Paul Penhoët avait l’air de montrer du soulagement de gagner…
C'est un peu comme tous les sprinteurs, il n'est pas trop patient (sourire). Mais ce n'est pas une surprise. Il gagnera d'autres courses. C'est un sprinteur vraiment sprinteur, mais aussi un puncheur, on l'a vu sur le terrain aujourd'hui. Ça fait toujours du bien. Pour lui c'est forcément particulier.

Et toi, es-tu soulagé ?
On a fait onze fois 2e... Quand tu fais trois fois 2 derrière (Tadej) Pogacar, tu ne vas pas pleurer. Mais onze fois 2e et deux victoires... Je ne le vis pas comme un soulagement parce qu'on n'a pas loupé beaucoup de courses. On n'a peut-être pas forcément gagné, mais on était opérationnel partout. Sur toutes les Classiques on a été dans le match, on a toujours eu une bonne équipe, on a toujours bien fonctionné. Il manquait toujours le truc, mais quand tu joues contre (Remco) Evenepoel, (Tadej) Pogacar, (Wout) van Aert, (Mathieu) Van der Poel... Il faut accepter qu'ils puissent être plus forts. Mais l'équipe était toujours juste derrière les mastodontes. On a fini les Classiques en étant 4 ou 5e équipe mondiale, c'est quand même un signe. On a les jeunes qui arrivent derrière aussi.

Il est désormais affirmé que la Groupama-FDJ tende à aligner des équipes très jeunes régulièrement ?
C'est une volonté. On a parfois eu cinq ou six jeunes sur sept gars au départ. Là, les circonstances ont fait que. Chez nous, ce n'est pas une question d'âge. Jeune ou vieux, si tu es bien on te fait confiance. Comme les nationalités, on ne regarde pas trop. Ça vient de tous les pays, et on se comprend.

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