Damien Poisson : « La plus belle de l'Essor »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Damien Poisson n'a pas attendu longtemps pour prendre sa revanche. Battu la veille à Pontivy, alors qu'il se sentait "le plus fort" de l'échappée (lire ici), le coureur de Dinan Sport Cycling a pris les devants ce dimanche à Landerneau en flinguant seul à 12 kilomètres de l'arrivée, alors qu'il était dans une échappée de quatre coureurs. Le Breton de 25 ans qui courait depuis un moment après sa deuxième victoire de la saison revient sur sa course avec DirectVelo.

DirectVelo : Quel était ton état d'esprit au départ après ta 4e place de la veille ?
Damien Poisson : J'étais vraiment revanchard. Hier (samedi), sans être prétentieux, je me sentais le plus fort. L'objectif était vraiment de jouer ma carte. Hier, j'ai aidé Ilan (Larmet) et ensuite, j'ai fait ma course, mais forcément je ne pouvais pas jouer sur tous les tableaux. Je savais que je pouvais gagner aujourd'hui et ça l'a fait.

T'attendais-tu à ce que l'échappée sorte si tôt, à plus de 150 km de l'arrivée ?
C'était dur dès le début donc il fallait que je sois vigilant. Je ne m'attendais peut-être pas à ce que la bonne se fasse si tôt. Il y avait des bosses où il fallait être présent. Je n'ai pas hésité parce que quand ça bouge dans les bosses il faut y aller et c'est aussi mon rôle d'être présent quand c'est dur. Après, je n'avais que ça à faire de suivre. Quand il y a eu la cassure, j'ai un peu motivé tout le monde pour insister. Je sais comment ça se passe derrière quand ça fait le tempo donc je sais aussi comment manœuvrer dans l'échappée.

PRÈS DE 20 JOURS DE COURSE EN UN MOIS

Comment t'es-tu débarassé des costauds qui étaient avec toi dans l'échappée ?
Je voulais essayer de partir tout seul d'assez loin parce que c'est quelque chose que j'ai déjà fait et que je sais que j'en suis capable. Je n'ai pas réussi à le faire une première fois. Je sentais que j'avais vraiment les jambes fatiguées avec tout ce que j'ai fait, le Tour de la Manche, le début de l'Essor. Arrivé sur le circuit, le gars de Dijon (Lucas Beneteau) me faisait peur, Romain Hardy aussi. Puis, j'ai vraiment mis une attaque dissuasive. Après, une fois que j'avais fait le trou c'était bon.

C'est important de lever les bras sur l'Essor Breton ?
C'est ma deuxième victoire de l'année. C'est important de lever les bras. Ça fait du bien et puis c'est la plus belle de l'Essor. C'est ma vingtième course en moins d'un mois (voir sa fiche DV) donc la gagner c'est bien, c'est que je suis encore frais, de mieux en mieux. Maintenant, je ne sais pas trop comment je vais m'entraîner, s'il faut que j'en refasse encore pour être encore mieux. C'est bien de ne pas être cramé après tout ce que j'ai fait.

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