Le deuxième jour d'Antoine Hue

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Cette fois, c'était le jour J et l'heure H pour Antoine Hue. Le régional de l'étape était presque dans son jardin. "J’avais coché cette étape, j’habite à 20 kilomètres de  Saint-Méen-le-Grand". Mais il lui en a manqué pour résister à Matys Grisel (Lotto-Dstny DT), le vainqueur du jour (voir le classement). "J’aurais aimé gagner, 2e c’est quand même pas mal mais je suis déçu", déclare-t-il à DirectVelo. 24 heures après son échappée entre Guérande et La Gacilly, où il a passé 150 kilomètres devant le peloton (lire ici), cette fois-ci, le coureur du CIC U Nantes Atlantique a attendu les 15 derniers kilomètres pour se propulser en tête. "Après l’étape de la veille, j’avais mal aux jambes tout le début de course. Une fois sur le circuit, j’ai aidé l’équipe". C'est ainsi qu'on le voit en tête de peloton dans les premiers tours. "On roulait pour PH (Basset, 7e et premier Français du général, NDLR) qui jouait la bonif’ mais il fait 4e, on voulait être placé si jamais ça bordurait. Sur ce type de circuit, il vaut mieux être bien placé".

Mais son heure va venir quand un contre sort derrière Manuel Oioli, Daniel Turek et Alan Boileau, échappés. "Quand j’ai vu qu’un groupe partait, j’ai tenté le coup. Une fois devant, ça transcende". Pourtant, le coureur de 19 ans n'est pas persuadé d'avoir pris le bon coup jusqu'au dernier kilomètre. "Je pensais que le peloton allait rentrer dans la descente, avant le pont. Le mec de Lidl-Trek (Cameron Rogers, NDLR) a remis un gros relais. Vu comment ça roulait, je me suis dit que le peloton n’irait pas beaucoup plus vite. À la flamme rouge, j’ai compris que ça allait être bon car en retournant je n’ai pas vu le peloton". 

Avant d'aborder le sprint, Antoine Hue a tenté de passer en revue ses camarades de fugue. "Le coureur de Trek avec son gros relais s'était tiré une balle dans le genou. Je trouvais balèze le mec d’Uno-X (Daniel Smajkic Arnes), je me disais qu’il devait aller vite au sprint. Finalement, il n’était pas saignant et j’ai fait mon sprint sans pointer personne". Il prend donc l'initiative. "Je pense que j’ai lancé d’un peu trop loin. Avec la courbe à droite et le vent, je pensais que personne n’allait me remonter si je serrais bien à droite. Il (Matys Grisel) a été plus fort et m’a débordé". Le néo-pro, déçu, ne baisse pas les bras pour autant et conserve de l'envie pour les deux derniers jours. "Il va falloir, comme hier, bien récupérer et puis on retournera au charbon demain (mardi) et mercredi, soit pour les coéquipiers, soit pour moi". Ce lundi, il a fait les deux.

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