Florian Dauphin : « Je pourrai aussi dire que j’ai gagné »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Enfin ! Ultra-régulier depuis le début de saison, leader du Challenge BBB-DirectVelo, Florian Dauphin ne parvenait pas à s’imposer. C’est chose faite ce dimanche pour celui qui n’avait plus gagné une course depuis le Championnat des Pays de Loire 2e catégorie… en 2018. Leader depuis la veille, le coureur de Cre'Actuel-Marie Morin-U 22 n’a pas tremblé ce dimanche pour s’imposer au classement général de l’Essor Breton (voir classements). Il exprime sa satisfaction au micro de DirectVelo

DirectVelo : Ton objectif était de contrôler tout au long de l’étape ?
Florian Dauphin : Oui complètement. J'ai pris la parole au briefing, j’ai dit  "les gars, je ne bougerai pas, je vous fais confiance. Même si on m'attaque je reste avec vous et on va montrer qu'on est solides”. On ne voulait pas laisser sortir les cinq premiers du général. On a très bien filtré. On s'en moquait de laisser sortir beaucoup de mecs. Du coup, on a laissé partir 14 coureurs. Après, on a contrôlé. Franchement, les gars ont été énormes. Personne n’a donné un coup de main, on a contrôlé seuls toute la course. C'est vraiment beau. C'est top de conclure comme ça. 

« MÊME QUAND C’EST DUR, JE SUIS LÀ »

Ton coéquipier Swann Gloux a été impressionnant…
Déjà ce samedi je pense qu'il a impressionné beaucoup de mecs. Hier, on était tout en maîtrise sur le circuit final. Swann a contrôlé. Je lui avais dit qu'il fallait au moins qu'il contrôle quatre tours et moi ensuite, je saurai me débrouiller. Mais il a contrôlé sur tous les tours ! J'avais juste à aller chercher dans la bosse quand ça attaquait, mais il roulait tellement vite dans la bosse que personne ne pouvait attaquer. 

Sans surprise, il y a eu beaucoup d’attaques ce dimanche sur le circuit final… 
Oui, c'était sûr. Je pensais même être attaqué de plus loin. Je pense que mes équipiers les ont un peu dégoutés. On était tellement solides que personne ne pouvait trop attaquer. Ils roulaient vraiment costaud, même dans les roues ça faisait mal. J'ai juste eu Nicolas Breuillard qui m'a attaqué deux fois, mais j'étais tout de suite dans la roue. Je n'ai pas paniqué.

Dans ta quête d’un contrat pro, tu envoies un message en gagnant une belle course par étapes…
Bien sûr, j'ai toujours cette ambition de passer pro. Depuis le début de saison, quand on voit mes résultats, je suis le coureur le plus régulier. J'ai obtenu je ne sais pas combien de Top 10 et de Top 5 (voir sa fiche DirectVelo) mais je suis encore plus régulier que l'an dernier. Je montre que même quand c'est dur, je suis là. J'ai un profil qui passe partout.

« MAINTENANT, JE VAIS POUVOIR ÊTRE FORT ET BIEN COURIR »

Tu as envie de quoi désormais ?
Le Championnat de France sera mon gros objectif. Normalement, mon gros objectif était le Tour de Bretagne mais comme je suis tombé malade... J'étais vraiment au fond du seau. C'était vraiment dur après parce que je l'avais préparé. Je me suis remobilisé, je gagne l'Essor et c'est un beau petit message aussi. D’ici Cassel, il y a le Championnat de Bretagne dans deux semaines. C'est un peu le Championnat du Monde pour les Bretons. En plus, il aura lieu sur un circuit que je connais. On l’avait fait l'année dernière à la SportBreizh. Il me convient aussi.

Quand on repart avec la victoire, est-ce qu'on a hâte d'être à la course d'après ?
Oui parce que maintenant je vais pouvoir aussi jouer. Je pourrai aussi dire que j'ai gagné. Ça va être plus simple de manœuvrer. Beaucoup de personnes m'ont dit que la première victoire pouvait entraîner d’autres succès comme le compteur était débloqué… J'espère que ça va être le cas.

Ça commençait à t'agacer de ne pas gagner ?
Je perds vite mon sang-froid, je m'énerve. Dès qu'on jouait avec moi, je craquais et puis je faisais l'effort. Tout le monde m'a dit que je courais hyper mal mais que j'étais fort. Maintenant, je vais pouvoir être fort et bien courir. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Florian DAUPHIN