Oscar Onley a « un peu plus de pression sur les épaules »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Cette semaine, c’est dans la peau d’un favori sérieux à la victoire finale qu’Oscar Onley prend le départ de l’Alpes Isère Tour. Bien qu’il évolue normalement avec la WorldTeam, la DSM a décidé de l’envoyer avec l’équipe réserve pour disputer l’épreuve de Classe 2. "C'est une super opportunité pour moi pour être leader. On peut dire que j'ai un peu plus de pression sur les épaules sur cette course, mais c'est bien d'apprendre ce rôle sur des plus petites courses et faire étape par étape avant les courses pros". L’objectif est donc clair en Auvergne-Rhône-Alpes. "Je viens pour le général, même si je ne suis pas dans la meilleure forme. Je suis beaucoup tombé malade récemment, mais on va voir ce qu'il se passe cette semaine".

« JE VOULAIS PLUS »

Pourtant, le Britannique n’a pas été maladroit sur le Tour de Hongrie, dont il a pris la 6e place. D’où, aussi, ce statut de favori. "Je ne sais pas si je suis le grand favori, j'étais un peu surpris en Hongrie car j'ai eu le covid juste avant, donc je ne me sentais pas si bien. Il y a quelques mecs très forts ici, comme Lennert Van Eetvelt". Malgré sa surprise en Hongrie, Oscar Onley reste sur sa faim. "Pour être honnête je voulais mieux. J'ai commencé la saison en ayant coché cette course, je voulais monter sur le podium, mais ça ne s'est pas forcément passé comme prévu, ce n'était pas assez dur peut-être. 6e c'est bien mais je voulais plus".

Juste avant, le coureur de 20 ans sortait du Tour de Romandie. "C'était très fun, le but était de placer Romain (Bardet) au général, Max (Poole) a montré qu'il était très fort aussi. Donc je devais les accompagner en montagne. Avec Romain on s'est amusé aussi dans les sprints chaque jour, c'était une belle expérience, j'ai beaucoup appris cette semaine". L’ancien représentant de la Van Rysel apprend au côté de son coéquipier français. "Romain est très expérimenté maintenant, il connait bien la course et sait se préparer sur différents profils. Par exemple sur l’étape reine du Romandie il ne faisait pas beau, on a pu prendre quelques conseils pour se protéger etc".

« LE MONDIAL NE SERAIT PAS FORCÉMENT LA MEILLEURE OPTION POUR MOI »

Lui aussi apprend des choses sur lui-même. "Je découvre de plus en plus quel coureur je suis, cette année l'accent est mis sur la résistance, l'endurance dans les épreuves par étapes. En Catalogne j'ai souffert dans les enchainements de montagnes". Il faudra apprendre à les dompter sur plusieurs jours s’il veut devenir le coureur qu’il souhaite. "J'espère devenir un peu plus un coureur de classement général à l'avenir". Il y a justement une course par étapes qui l’attend après l’Alpes Isère Tour, dans la même région. "Je ferai le Dauphiné après, on sera plus concentrés sur les étapes que le général. Après je ferai un break avant de me préparer en altitude pour la deuxième partie de saison".

S’il ignore son calendrier pour l’été et au-delà, Oscar Onley sait déjà qu’il ne devrait pas participer au Championnat du Monde en Écosse. "Le Mondial serait superbe, mais ce n'est pas forcément la meilleure option pour moi. C'est difficile d'être sélectionné avec la Grande-Bretagne, le niveau est très haut. L'opportunité est belle mais je pense que ce sera compliqué cette année. Avec l'équipe on a des courses plus à mon avantage qu'un Mondial à cette période". Quand au Tour de l’Avenir, il n’y a aucune chance de le voir au départ. "Je n'y serai pas, la Grande-Bretagne ne prend pas de coureurs du WorldTour, mais ce n'est pas non plus une déception". La déception sera plus grande s’il loupe son coup cette semaine.

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