Théo Thomas : « Je me construis »

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

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Théo Thomas grimpe les échelons. Après avoir ouvert son compteur en Elite, sur une étape du Tour du Loiret il y a presque quinze jours, le coureur du VC Villefranche Beaujolais n’a pas été loin de remettre le couvert, cette fois en Classe 2, sur la troisième étape de l’Alpes Isère Tour (voir classement). "D'un côté il y a de la déception parce que c'est une course avec des pros, qui tient à cœur à l'équipe. Je ne peux pas dire que je reviens de loin, mais sur route... Après deux saisons compliquées je me construis", confie-t-il ému, à l’arrivée. L’Espoir 4 a en plus mis la manière. "Je joue la victoire au milieu des pros, en faisant du vélo champagne, on va dire. Donc il y a de la déception, mais j'ai tout donné durant toute l'étape".

Ainsi, outre la déception d’être battu par un Clément Carisey difficile à manœuvrer, Théo Thomas ne peut "qu'accepter et être fier. De moi, l'équipe, mon entraineur, mon accompagnement psychologique. Je ne suis qu'au début de grandes choses. Jouer devant sur une course comme ça, c'est déjà du bonheur". Parti aux avant-postes avec le coureur de Charvieu-Chavagneux, les deux hommes n’ont pas joué l’économie. "On n'a pas compté nos efforts, on a tout donné avec Clément. On mettait des gros relais, sans se regarder". Théo Thomas a pourtant bien cru poursuivre l’aventure seul, lorsque son adversaire a subi une crevaison. "Il y avait encore une partie vent de face, tout seul je n'aurais peut-être pas réussi à aller au bout. C'était le bon choix, parfois il faut réfléchir et mon DS m'a bien aiguillé dans le final pour gérer la pression".

« J’AI PERDU MON SANG-FROID »

Pourtant, ce final n’a pas souri à Théo Thomas. L’expérience de Clément Carisey, passé chez les professionnels, a peut-être fait la différence. "Je manque peut-être d'expérience dans les deux derniers kilomètres, il a joué avec moi, il a été pro donc il sait courir. Même si c'est une grande victoire pour lui il en a gagné d'autres, il peut jouer sur ça. Moi j'ai tout à prouver donc j'ai perdu mon sang froid et j'ai viré en deuxième position". Ce virage de fin était décisif pour désigner le vainqueur à Colombier-Saugnieu. "Il a attaqué avant le virage, il est passé. Je ne perds pas de mètres au sprint mais je n'en gagne pas non plus. Je fais 2 à l'arraché mais je n'ai pas de regrets sur le sprint".

La journée a été éprouvante pour l’ancien coureur du CC Etupes, qui est plus à l’aise quand la route s’élève. "On a fait 170 kilomètres d'échappée où ça n'était pas difficile au niveau du dénivelé. Il fallait tout donner sur le plat mais je manque encore un peu de puissance, donc ça a été difficile". Le fait est que depuis le début de l’année, Théo Thomas a pris une bouffé d’air frais, et se retrouve depuis plusieurs semaines à jouer aux avant-postes. Une belle revanche après les difficultés. "C'est la suite logique, il y a eu la reconstruction, la saison de cross qui n'a pas été très bonne mais correcte. À mes débuts sur route, j'ai appris. J'ai concrétisé sur une Elite, maintenant ici en Classe 2. Ça fait plaisir".

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