Oier Lazkano : « J’ai voulu anticiper »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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La deuxième étape des Boucles de la Mayenne était loin d’être calme, et c’était tant mieux pour Oier Lazkano. Alors qu’une échappée caracolait en tête avec un petit matelas d’avance, le peloton s’est tendu à la mi-course. Plusieurs favoris, dont Benoit Cosnefroy se sont découverts. Mais sans succès les concernant. "J’ai attaqué, principalement parce que les autres avaient attaqué à mi-course et que je pensais qu’ils allaient continuer, donc j’ai voulu anticiper", explique le coureur de la Movistar, qui est donc parti seul rejoindre le groupe de tête. L’Espagnol y est parvenu, et le peloton ne l’a plus jamais revu.

Avec un écart qui a passé les quatre minutes d’avance, Oier Lazkano et sa fraicheur ont tiré profit de cette avance. "On a roulé et à un moment on a quasiment atteint les quatre minutes d’avance. Nous avons commencé à penser que ça pouvait peut-être le faire. Au dernier passage sur la ligne avant l’arrivée, nous avions deux minutes et trente secondes d’avance. Je crois que c’est à ce moment-là que nous nous sommes rendu compte que ça allait le faire". Mais pourquoi s’encombrer d’adversaires quand il est possible de finir le travail en solitaire.

OBJECTIF MAILLOT JAUNE

Le 2e du dernier A Travers la Flandre, déjà au terme d’une journée à l’avant, a lâché tout le monde pour s’imposer avec 41 secondes d’avance sur le peloton (voir classement), et décrocher ainsi son troisième succès chez les professionnels. "Il n’y a pas de victoire qui soit plus belle que les autres mais c’est ma première victoire en France, c’est spécial donc je suis très heureux". Avec cette marge sur Ivo Oliveira, son dauphin au classement général, difficile de ne pas voir plus loin. "Il reste beaucoup de chemin à parcourir encore pour pouvoir espérer garder ce maillot jaune. C’est un objectif mais beaucoup de choses peuvent se passer".

Oier Lazkano est bien conscient que les écarts pourraient se resserrer dans les jours à venir. "Il n’y a rien de sûr. Les Boucles de la Mayenne, c’est une course sur laquelle ça se joue à très peu. Ce n’est jamais facile". Et pour prendre une petite avance, il y avait un prologue la veille, dont il a terminé 40e, à 15 secondes du vainqueur. "Il y avait beaucoup de virages, peu de portions pour accélérer vraiment. C’était un parcours pour le plus fou et celui qui avait le plus de force dans la montée". Oier Lazkano ne dirait pas non à conserver sa bonne dynamique. "C’est la première victoire de ma saison, mais pas la dernière j’espère".

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