La ligne à peine franchie, Brieuc Rolland s’est jeté sur le bitume. Il mettra plusieurs minutes avant de repartir vers le camping-car de sa formation. “C’était une journée très dure, probablement la plus difficile que j’ai pu faire sur un vélo”, confiera-t-il à DirectVelo après avoir récupéré.

Cinq cols et 4300 mètres de dénivelé attendaient dimanche dernier les coureurs lors de la dernière étape de l’Alpes Isère Tour (2.2). “Ce matin, j’étais prêt mentalement à souffrir toute la journée”. Dans le col des Petites Roches, le sociétaire de la Conti Groupama-FDJ s’est retrouvé avec le 2e du classement général, Oscar Onley. “J’ai dû le laisser rentrer sur Lennert Van Eetvelt. J’ai été repris par Yaël Joalland. On a très bien collaboré. J’ai fait toute la descente et il a fait une grande partie de la vallée, ça m’a fait du bien pour souffler avant le dernier col”. Il s’est résigné à laisser partir le Nantais dans le col de Porte. “Il fallait gérer, c’était encore long. ll était très fort. Ensuite, j’ai fait le maximum de ce que je pouvais jusqu’à l’arrivée”.

« PAS EU PEUR DE SUIVRE LES MEILLEURS »

Le Breton a pris la 6e place à Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère). “En ce début de saison, j’ai manqué un peu d’opportunisme. Là, je n’ai pas eu peur de suivre les meilleurs. J’ai perdu deux-trois places dans la course mais je me suis battu jusqu’à l’arrivée”, apprécie l’Espoir 2e année également classé 6e du général (voir classements). Il était attendu pour sa première course montagneuse de la saison, lui qui a choisi de quitter le Vendée U pour disposer d’un calendrier avec davantage d’épreuves escarpées. Sa prestation à l’Alpes Isère Tour était donc attendue. “Je suis content de répondre présent sur une course aussi dure. Je n’avais pas d’objectif précis. Je ne savais pas trop où me situer après un bon bout de temps sans course montagneuse. Je savais que j’avais bien progressé dans ce domaine, mais je voulais voir ce que je valais. Le travaille paie. C’est de bon augure”.

Brieuc Rolland participera à partir du 11 juin prochain au Tour d’Italie Espoirs (2.2U). “C’est un gros morceau, ça peut me plaire avec les cols”. Les coureurs de la Conti Groupama-FDJ ont reconnu l’étape-reine, qui arrivera au sommet du Stelvio. “C’était assez impressionnant, on arrivera à 2600 mètres. C’est une autre gestion. À cette altitude, on ne récupère pas, il faut compter chaque coup de pédale. Ça va être très spécial, j’ai hâte d’y être. D’ici-là, je vais pouvoir me reposer et me préparer correctement. Je pense que je peux arriver là-bas avec des ambitions. Ça me fait du bien d’obtenir un bon résultat à l’Alpes Isère Tour”.