Clément Carisey : « Avec les deux, j’étais cuit dans cette bosse »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Clément Carisey n’a pas réussi à prendre le dessus sur les grimpeurs. Accompagné par Killian Verschuren et Baptiste Huyet, le coureur de Charvieu-Chavagneux IC a bien tenté de jouer sur ses qualités dans le final, en accélérant dans la descente pour entamer la montée en tête. Mais ses deux adversaires en avaient encore sous la pédale et ne se sont pas fait avoir. Finalement, il a été contraint de se contenter d'une médaille de bronze (voir classement). Clément Carisey est revenu avec DirectVelo sur cette journée qui marque une petite fin de cycle, lui qui a pour projet d’arrêter le vélo à la fin de la saison.

DirectVelo : Est-ce la déception qui prime ?
Clément Carisey : Il n'y a pas de déception, on a tout bien fait. En un mois, on a gagné trois classements généraux, on a porté le maillot jaune sur une Classe 2. Aujourd'hui il n'y avait pas grand chose à faire de mieux dans cette configuration là. Je n'ai pas de regrets. On avait une stratégie pour me porter à l'avant un peu après la mi-course. Mais il y avait beaucoup de cassures. Il fallait essayer de survivre sur la première partie de course. On s'est retrouvé à plusieurs de l'équipe, on a avancé notre plan pour me projeter à l'avant et ne pas avoir à faire de gros efforts dans la bosse la plus raide, qui était la plus fatale pour moi (sourire).

Tu as justement essayé de t’éviter un match à la pédale dans la dernière montée, en sortant dans la descente...
Je savais qu'avec les deux, j'étais cuit dans cette bosse. J'espérais qu'ils se regardent un peu plus pour le titre (sourire). J'essayais de les contenir dans les bosses, surtout celle d'arrivée car c'était celle où j'étais le plus à la peine. Je pense que j'ai fait une bonne course et qu'on a bien géré pour s'expliquer tous les trois.

« C’ÉTAIT QUELQUE CHOSE D’ASSEZ BEAU »

Est-ce que ton expérience des pavés t’a profité ?
Il y a eu pas mal de différences de faites. Dans la descente, pas mal de mecs ont déraillé. Ça m'est arrivé une fois aussi, mais avec l'expérience j'ai pu remettre la chaine assez facilement. J'ai fait pas mal de pavés, par rapport à d'autres amateurs. Il faut rouler relâché et ce sont les jambes qui parlent plus que tout.

As-tu eu peur du numéro d’Alexis Gougeard ?
C'était quelque chose d'assez beau. Il a fait un sacré numéro, il avait de l'avance. On était nombreux dans le premier tour et on montait les bosses fort. Puis ça ne roulait pas sur les parties roulantes donc il reprenait du champ. Il a bien géré son effort. Dans le final, du fait d'être ressorti en plus petit comité, l'entente a été meilleure et on a bouché le trou. Après s'il allait au bout, c'est que c'était son jour de grâce. C'est Alexis Gougeard... Quand vous voyez ses numéros... Il a gagné une étape sur la Vuelta, l'an passé il s'est fait reprendre dans les derniers kilomètres sur une étape du Tour... Honnêtement, s'il gagnait de cette manière, c'est qu'il était intouchable. Et c'était comme ça.

« POUR LA ROUTE, J’ÉTAIS UN PEU MOINS OPTIMISTE »

Est-ce que ta déception du chrono t’a servi ?
J'étais déçu sur le coup, mais au final j'étais loin du titre et du podium. J'avais fait ce que j'avais à faire et j'avais craqué sur le final. Pour la route, j'étais un peu moins optimiste, mais la forme des dernières semaines n'est pas partie du jour au lendemain. Sur un parcours usant, il allait y avoir beaucoup de mouvement. Avec cette montée pavée aussi que j'aime bien et que j'ai faite plusieurs fois aux 4 Jours de Dunkerque. Je n'étais pas confiant mais on a fait ce qu'on avait à faire, sur nos qualités.

Quelle sera la suite pour toi désormais ?
Maintenant que les grosses courses sont passées, je vais commencer à m'occuper de créer ma micro-entreprise de coaching personnel cycliste. Je vais essayer de mettre à profit mon expérience pour d'autres cyclistes. Sinon il n'y a pas de gros objectif qui me motive plus que ça. Je vais couper un peu. Et je vais me faire plaisir.

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