Team DSM Ladies, une erreur qui coûte cher

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Chez la DSM, le plan était clair au départ du Championnat de France Élites : “c’était tout pour Juliette (Labous), c’était notre carte la plus forte”, dit sans surprise Églantine Rayer au micro de DirectVelo. Dans un premier temps, tout se passe à merveille pour les pensionnaires de la WorldTeam néerlandaise. “On avait Léa (Curinier) et Églantine (Rayer) dans l’échappée. C’était parfait”, rappelle la Franc-Comtoise. Mais à 50 kilomètres de l’arrivée, elle est victime d’un problème mécanique alors que son directeur sportif du jour, Tanguy Turgis, se trouve devant avec ses deux coéquipières. Après avoir emprunté un vélo à la voiture-neutre, elle monte sur sa machine de rechange avant de se lancer à la poursuite du peloton. “Je suis quand même restée calme”. Son retour a été rapide mais elle laisse quelques plumes dans l'affaire. 

Le bon coup sort à un peu plus de deux tours de l’arrivée. Victoire Berteau (Cofidis), Coralie Demay (St-Michel-Mavic-Auber 93) et Jade Wiel (FDJ-Suez) parviennent à s’extirper du groupe de tête alors composé d’une petite vingtaine de concurrentes. La DSM se retrouve piégée. “Le coup n’est pas parti à la pédale. C’est sorti au-dessus de la descente, il y avait des cassures et on n’était pas dedans, regrette Juliette Labous. C’est la grosse erreur qu’on a fait même si le reste de notre course était vraiment bien”.

« J’AI UN PEU PAYÉ MES EFFORTS »

Derrière, la DSM n’est jamais parvenue à inverser la tendance. “C’était compliqué pour que ça rentre car il y avait un gros écart et il fallait que ça roule un peu plus. C’est pour ça que j’ai dit à Églantine et Léa de rouler car elles m’ont dit qu’elles n’étaient pas très bien. Mais elles ont eu du mal à boucher le trou”. Églantine Rayer a tout donné pour sa leader. “Je ne me suis jamais autant sacrifiée de ma vie. C’était incroyable. C'est le fait de vouloir emmener Juliette jusqu’en haut qui m’a vraiment portée. J’ai lâché mes dernières forces en lui criant dessus”. Mais cet ultime encouragement n’était pas assez pour espérer un retour. “À la fin, j’ai un peu payé mes efforts. On était piégées avec Cédrine (Kerbaol) et Audrey (Cordon-Ragot)”, constate Juliette Labous. 

Classée 8e, elle ne cache pas une pointe de déception mais tient à féliciter Victoire Barteau, sacrée à 22 ans pour la première fois Championne de France. “C’est une fille qu’on voit tout le temps à l’avant sur les courses. Je suis contente que ce soit elle qui ait gagné, même si j’aurais préféré que ce soit une de nous trois”. Mais point positif, la forme est là. “Je me suis bien sentie, les jambes sont là”. Même satisfaction pour Églantine Rayer qui finit aux portes du Top 10 (lire ici). “Je suis contente d’être en forme pour mon premier Championnat de France Élites, après avoir déjà été satisfaite de ma forme lors de la dernière étape du Tour de Suisse. Je fais encore une bonne course”. Du côté de DSM, il n’y a pas eu de maillot tricolore mais la satisfaction d’avoir des Françaises en forme à l’attaque de l’été.

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