Victor Vidal : « Je me régale à découvrir »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Victor Vidal a fait mieux que suivre le rythme, samedi dernier, au Championnat de France Amateurs de Cassel. Le coureur du GSC Blagnac VS 31 est allé dans les coups de costauds, à chaque répétition de l’ascension de la Rue d’Aire. "Ça s'est très bien passé, j'ai réussi à bien me positionner en début de course, comme je le voulais. Après j'ai suivi les bons coups toute la course. J'arrivais à suivre les meilleurs dans la montée finale. J'avais peur des pavés mais finalement ça a été". S’il venait chercher un Top 10, il a terminé un peu plus loin (voir classement). "Ça reste une bonne place, je suis content mais une pointe de déception de ne pas réussir l'objectif. Mais je suis heureux de m'être montré à ce niveau-là".

« J’AI RÉUSSI À ÊTRE DEVANT ET ACTEUR »

Vu la difficulté du circuit entre les montées et les pavés, Victor Vidal ne voulait pas subir les accélérations. "Il faut savoir frotter mais je ne me pensais pas aussi à l'aise sur les pavés, c'est une bonne surprise. Dès que j'étais devant je me disais qu'il fallait garder un coup d'avance. C'était un circuit très difficile, à un moment donné tout le monde est à fond". Et il n’a pas hésité à suivre certains des favoris. "J'ai un profil plutôt grimpeur donc dès que ça s'élevait j'étais à l'aise, j'essayais de marquer Huby ou Braz Afonso. Dès que ça sortait j'allais dans les contres. Ça allait se faire par l'avant et je suis content d'avoir respecté cette consigne parce que j'ai du mal à frotter. Là j'ai réussi à être devant et acteur".

Pour préparer ce rendez-vous, Blagnac avait opté pour… un stage montagne. "Pour Cassel, c'est plutôt marrant (rires) mais ça a été bénéfique, j'ai d'ailleurs bien marché à la SportBreizh". 11e en Bretagne, c’est en effet l’un de ses bons week-ends de la saison. "Je n'ai pas de gros résultats hormis la SportBreizh et la Vallée Montluçonnaise. Mais ce n'est que ma première année sur route. Les gens qui me connaissent savent que je suis capable de faire ce que j'ai fait, donc je suis content de le montrer face aux meilleurs Français. J'espère continuer sur la fin de saison à faire des places pour aller plus haut". Déjà au Tour du Gévaudan, il avait montré le bout de son nez. "J'avais été pas mal acteur en étant dans le groupe de quinze devant. Mais j'avais complètement explosé et j'avais fini au delà de la 30e place".

« DIFFICILE D’AVOIR DES DÉBOUCHÉS » EN VTT

Il ne s’essaye à la route que l'année passée, à 23 ans, parce que Victor Vidal vient d’un autre terrain. "Je viens du VTT que j’ai commencé à 13 ans. J'avais découvert la route l'année dernière en N3, avec la DN Occitanie. Là c'est ma première saison pleine, donc je sens qu'il me manque encore du fond". À l'image de son dernier tour. "Je n'arrive pas à accrocher les gars qui vont jouer le Top 10, même si je suis ressorti ensuite. Mais je ne suis pas encore assez fort sur le plat, je manque de force. Je me fais reprendre par le groupe derrière". Dans le Top 10 français en VTT en Junior, il a multiplié les saisons à Calvisson en Espoirs. Il a notamment terminé dans le Top 20 de la Coupe du Monde, avec plusieurs résultats en Coupe de France. "Mais c'est difficile d'avoir des débouchés pour en vivre, alors je me suis essayé à la route et ça m'a plu. J'ai trouvé que j'avais autant de capacités voire plus qu'en VTT".

Le coureur de Lodève (Hérault) n’est pas inquiet quant à cette reconversion tardive. "Je suis tout neuf sur la route, j'ai tout à apprendre. J'espère vraiment passer au-dessus. C'était une année d'apprentissage donc je suis content de déjà me montrer". Le 3e du Tour de la Vallée Montluçonnaise a pu compter sur l’expérience de Robin Meyer. "En début d'année, j'étais au service de Robin qui m'a appris pas mal de choses, il m'a passé le témoin. Je commence à savoir me placer, je passe un cap, mais c'est à moi de le confirmer sur la fin d'année". Son prochain objectif passera par le Tour du Piémont Pyrénéen et la Coupe de France. "Je vais voir ce qui s'offre à moi. Je ne suis toujours pas monté sur un vélo de chrono mais je vais découvrir pour le Piémont où je viserai le général. Mais c'est trop cool, je me régale à découvrir. Je n'ai pas énormément d'années devant moi par rapport à mon âge, mais j'y crois donc j'y vais à fond". Victor Vidal l’a fait samedi dernier.

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