Team Féminin Chambéry : « Un travail amorcé depuis quatre ans »

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Le Team Féminin Chambéry occupe la tête du classement général de la Coupe de France N1 Femmes, ainsi que les deux premières places au classement individuel avec Julia Aubry et Julie Bego (voir ici). Dimanche dernier, le collectif savoyard a une nouvelle fois été le plus fort parmi les huit N1 lors de la cinquième manche, à la Classique Féminine du Val de Morteau. Selim Abbad, le président de la structure, fait le point pour DirectVelo sur cette belle saison pour son équipe alors qu’il ne reste plus qu’une manche, la Mirabelle Classic fin septembre.

DirectVelo : Comment avez-vous géré la Classique Féminine du Val de Morteau ?
Selim Abbad : Outre Julie Bego qui avait gagné l’an passé, on avait deux autres cartes avec Ema (Comte) et Julia (Aubry). Julia était en confiance car elle a fait beaucoup de progrès en montagne. Ça s’est passé à peu près comme prévu sauf pour Julia qui a coincé dans le dernier GPM. Quant à Julie, elle était sous antibiotiques, ça a joué sur sa performance, mais on ne peut pas nier que Pompanon était plus forte sur le plat. On termine avec 2e avec Julie qui est meilleure Junior (voir ici). On gagne le classement du jour de la Coupe de France, on ne peut que s’en réjouir. C’était dans le plan de marche. Morteau faisait partie de nos objectifs.

Vous réalisez une très belle saison. Comment l’expliques-tu ?
Chambéry avait gagné la Coupe de France il y a treize ans déjà, il y a une histoire derrière. Depuis que Ludovic Turpin est arrivé, on est reparti sur un cycle. Julie est là depuis sept ans, elle a commencé en école de vélo. D’autres sont là depuis un moment. C’est un travail amorcé depuis quatre ans qui porte ses fruits. On n’a pas voulu griller les étapes. On a gagné la N2 alors qu’on aurait pu aller en N1 mais on n’a pas voulu pour une question de philosophie. L’année dernière, on aurait pu être sur le podium en N1, ça ne s’est joué à rien du tout. Aujourd’hui, notre labeur est récompensé. Certaines passeront peut-être pros. Il y aura un renouvellement. Derrière, il y a de la relève. On ne peut qu’être satisfait de ce collectif.

« NE PAS BRÛLER LES ÉTAPES »

Envisagez-vous de monter à l’échelon Continental ?
La dynamique actuelle nous donne de l’élan pour le futur, mais ce n’est pas dans les projets pour l’instant. C’est une question de moyens financiers, on verra plus tard. Il faut franchir les étapes les unes après les autres et ne pas les brûler. Mais si l’année prochaine, on a un collectif aussi fort… À un moment donné, il faudra se poser la question si on reste en N1 ou si on va à l’échelon supérieur.

Comment allez-vous aborder la dernière manche fin septembre à la Mirabelle Classic ?
L’idée est de continuer notre travail. On a gagné trois manches, il n’y a qu’une manche où nous n'avons pas été sur le podium. Les voyants sont au vert. Le but est de garder la tête au classement général par équipes de la Coupe de France et de miser sur Julia pour le classement individuel car il y a de fortes chances que Julie ne soit pas présente vu qu’il y a le Championnat d’Europe en même temps. Notre leitmotiv est de gagner. Même s’il n’y pas Julie et Ema, elles seront remplacées par d’autres filles qui assumeront leur rôle.


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