Thomas Bibet : « J’étais revanchard »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Thomas Bibet enchaîne les bonnes performances ces derniers temps. Après une 3e place fin juin à Soual, il a terminé 2e du Grand Prix de Beauchabrol dimanche et a remporté la nocturne de Lourdes, ce lundi. “J’ai été très offensif sur ces deux courses. Dimanche, je suis battu par Lucas Boniface. Il n’y a pas de regrets, il était plus fort. Et lundi, on fait 1er et 2e avec Corentin Bertrand. Il n’est pas dans la même équipe que moi, mais c’est mon meilleur ami. C’était incroyable de pouvoir aller au bout à deux (voir le classement). C’est un week-end très positif”, apprécie auprès de DirecVelo le coureur du GSC Blagnac VS 31.

« CETTE PÉRIODE SANS COURSE, C'ÉTAIT AFFREUX »

Non-retenu pour la SportBreizh et le Championnat de France, il avait des choses à prouver. “J’ai été un peu mis de côté par l’équipe. J’étais revanchard, je voulais leur montrer qu’ils avaient eu tort. Ça a marché, ça me fait plaisir”. Cette mise à l’écart par l’équipe, il ne l’explique pas et se concentre sur ses performances. “Je ne sais pas vraiment pourquoi on m’a moins fait courir. Ce n’est pas de mon ressort. C’est la direction qui a fait des choix”.

La revanche, il la prend aussi sur lui-même. Après un début de saison correct, Thomas Bibet a connu une période plus compliquée qui l’a empêché de participer à plusieurs courses. “Après le  Grand Prix de Cintegabelle, j’ai eu un grand coup de mou. Je n’avais plus rien, j’ai passé un mois à galérer, ce n’était vraiment pas facile, surtout mentalement. Du coup, je n’ai pas couru, ça ne servait à rien”. Rester loin des compétitions était d’autant plus difficile que mettre un dossard est la principale motivation du coureur de 21 ans. “J’adore courir. Je trouve que l’entraînement, c’est assez dur. En temps normal, je préfère beaucoup courir pour m’entraîner moins. Alors pendant cette période sans course, c’était affreux. Quand j’allais m’entraîner, au bout d'une heure et demi, je ne pouvais plus appuyer sur les pédales. C’était dur mentalement, mais ça fait partie de la vie de sportif. Tout ne va pas toujours bien, et maintenant, je suis content d’être de nouveau en forme”.

« JE VOIS AU JOUR LE JOUR »

Pour la suite, Thomas Bibet ne vise pas de courses en particulier. “Je ne suis pas un coureur qui se fixe et prépare des objectifs. J’ai essayé par le passé en cyclo-cross, mais ça ne me réussissait pas. Je ne me mets pas de pression et je vois au jour le jour. Je m’entraîne et si la forme est là, je cours”. Une chose est sûre, ses bons résultats le poussent à continuer et à se frotter encore plus au niveau Élite. “Lever les bras, c’est super cool, c’est l’objectif de tous les coureurs. Maintenant, je veux aller faire des places et pourquoi pas scorer sur les courses Élites”.

Le coureur de 21 ans va se consacrer au vélo encore pendant un an et demi à 100%. “Depuis mes 15 ans, je travaillais comme peintre en bâtiment avec mon père. Cette année, c’est la première année où je me consacre seulement au vélo. Avec mon père, on s’est donné un délai. Il m’a laissé mes deux dernières années Espoir pour être à 100 % dans le vélo et ensuite, je retournerai travailler et je reviendrai à la vie normale”. 

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