Florian Gaillard veut réhausser son niveau

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

L’air de rien, et bien qu’il ne soit pas celui qui fait le plus parler de lui, Florian Gaillard se positionne petit à petit parmi les hommes forts des rangs Juniors. L’an passé déjà, le licencié de l’US Argentonnaise et membre de la U19 Fenioux Formation 36 avait décroché pas moins de dix Top 10 durant la saison. “Mon arrivée chez les Juniors ne s’était pas trop mal passée. Puis j'ai commencé à vraiment faire de belles places pendant l'été, notamment au Tour de Gironde”. Il goûte même à sa première sélection en équipe de France à l’occasion du Watersley Challenge. “C'était une belle expérience”. Parmi ses résultats les plus marquants, une 2e place d’étape sur la Ronde Sud Bourgogne derrière Titouan Fontaine ou encore une 4e place finale au Tour du Carmausin-Ségala, alors manche de la Coupe de France. “J’avais fait 5 du contre-la-montre là-bas. Je ne m’y attendais pas. Franchement, j’étais content. J’ai aussi bien fini la saison au Chrono des Nations”, rappelle celui qui y avait pris la 9e place.

Résident du Pêchereau (Indre), à côté d’Argenton-sur-Creuse, Florian Gaillard y est licencié depuis ses débuts sur le vélo. D’abord adepte du VTT - qu’il découvre à 10 ans après plusieurs années de judo -, il se teste ensuite en cyclo-cross avant d’enchaîner avec la route, “pour disputer un plus grand nombre de compétitions”. Jusqu’à cette saison de J1 solide, qu’il a fort logiquement souhaité confirmer en début d’exercice 2023. “Je voulais impérativement gagner une Nationale et retrouver l'équipe de France. C'était toujours dans un coin de ma tête”. Les deux objectifs sont atteints. Le premier depuis le 23 avril dernier, puisqu’il a remporté la Primevère Montoise (Fédérale Juniors) à Mont-de-Marsan, dans les Landes (voir classement), ville départ d’étape du Tour de France ce vendredi. La seconde case est également cochée. Les Bleus, il les a en effet retrouvés la semaine passée en stage en Lozère (voir notre galerie photos). Et il va maintenant disputer le Valromey sous les couleurs tricolores. 

UNE MISE EN ROUTE DIFFICILE POUR L'ANNÉE DE LA CONFIRMATION


Sur le papier, tout semble donc aller pour le mieux pour celui qui est actuellement 16e du Challenge S1Neo-DirectVelo (voir classement). Et pourtant : “mentalement, c'était quand même compliqué pendant l'hiver. Le début de saison n’a pas été facile. Les premières manches de Coupe de France étaient particulières, il y a souvent eu des météos difficiles. Puis j'ai fait ma première belle et grosse journée sur Liège-Bastogne-Liège (10e, NDLR). Heureusement car jusque-là, j’avais le sentiment de ne pas confirmer ce que j’avais fait en 2022”. Florian Gaillard s’était logiquement promis de faire mieux qu’en J1. “On m'avait dit de ne pas me mettre de pression mais ça se fait naturellement”. Sa victoire sur la Primevère Montoise l’a un temps libéré mais il en veut désormais plus. “Je suis content, j'ai réussi à lever les bras cette année dans tous les cas. Maintenant, j'aimerais bien le refaire mais j’ai conscience que je suis dans une période creuse. Je suis un peu moins bien en ce moment”.

Pas habitué à enchaîner les longues ascensions en compétition - il a tout de même disputé la Classique des Alpes l'an passé - le J2 aura fort à faire dans quelques jours sur les routes du Valromey, lui qui se décrit avant tout comme un puncheur. "J'aime bien les bosses mais il ne faut pas que ça fasse plus de cinq bornes. En fait, j'aime les bosses qui ressemblent à celles que j'ai l'habitude de faire chez moi, sur mes routes d'entraînement". Pour cette seconde partie de saison, Florian Gaillard compte se relancer après avoir travaillé aux côtés de certains de ses meilleurs compatriotes, lors de ce stage lozérien. "J'espère réussir à réhausser mon niveau. J'ai l'impression d'être un cran en dessous des autres. Pas qu'au niveau des résultats mais ça se voit aussi au faciès sur les courses. Il m'en manque encore par rapport aux mecs les plus forts". En ligne de mire : le prochain Championnat de France, à la fois contre-la-montre et sur route. Avant "pourquoi pas une sélection au Championnat d'Europe". Il est en tout cas persuadé que ce stage avec les Bleus va lui faire du bien. "Disons que ça fait redescendre un peu sur terre. Dans le club ou avec le Pôle, je suis parmi les plus forts, sans prétention aucune, donc c'est facile de faire mal aux autres. Mais là, ce n'est pas pareil. On voit la marche qu'il reste à franchir et ça pousse à se faire mal aux pattes"

 

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Portrait de Florian GAILLARD I