Clément Carisey a trouvé le bon scenario

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Le compteur est porté à neuf. Et encore une fois, Clément Carisey a fini seul pour s’imposer au Grand Prix de Charvieu-Chavagneux, ce vendredi (voir classement). Une course forcément particulière pour son équipe qui joue donc à domicile. "L'objectif était qu'un Charvieu gagne. On avait plusieurs cartes, on était cinq protégés. Il fallait qu'un de nous s'impose". Mission accomplie, mais non sans mal. Les maillots roses ont eu du mal à maitriser la course de A à Z. "On voulait qu'il y ait une échappée qui parte et qu'on contrôle. Ça nous évitait le stress des chutes etc, car c'est assez dangereux ici. C'était finalement le bordel, on s'est fait avoir une fois, j'ai bouché le trou avec Loris (Coss). Un groupe est sorti avec Axel (Chatelus) et on a contrôle deux tours", raconte le vainqueur du jour.

Mais la course était loin d’être finie, et Charvieu-Chavagneux IC espérait taper du poing sur la table pour faire la sélection. "On voulait mettre un grand coup sans que ce soit téléphoné, pour rentrer avec des mecs solides de l'équipe. On l'a fait. Sten (Van Gucht) était aussi avec nous, Simon Baran, Max Jarnet... Mais tout s'est un peu regroupé". C’est alors le bal des attaques. Ce qui n’est pas pour déplaire à Clément Carisey, habitué à se glisser dans des coups. "On avait Clément (Le Boetez) et Loris pour le sprint, mais on manquait un peu de gars comme ils avaient roulé avant. J'ai couvert en y allant plusieurs fois et on s'est retrouvé à cinq. On a creusé très vite, on avait pas mal d'avance aux 12-13 bornes. Donc j'ai joué ma carte plus que celle du sprint derrière".

« ÇA PILOTE PAS MAL »

Dans ce groupe de tête, Clément Carisey sent qu’il est capable de conserver son titre, lui qui s’était imposé l’année passée sous les couleurs de Go Sport-Roubaix Lille Métropole. "J'ai l'impression que j'étais un peu au-dessus des autres, du coup j'ai essayé vent de face. Finalement Chamerat est rentré alors que je mettais tout. Il a bien bluffé jusque là car je ne le pensais pas capable de revenir". À cause de la pointe de vitesse du coureur du VC Villefranche Beaujolais, l’ancien professionnel ne peut pas se contenter d’arriver avec lui dans le final. "Ce n'était pas du tout course gagnée donc il fallait que je trouve un meilleur scenario. Je me suis dit qu'il y avait plus de chances que ça se regarde dans un groupe de cinq que si j'attaque en un contre un". Mais c’est finalement Antony Chamerat-Dumont qui tente sa chance, dans une bosse aux 5 kilomètres.

Fort de son expérience, Clément Carisey ne s’emballe pas. "J'ai un peu géré, je l'ai laissé à 20 mètres. Je savais que j'étais meilleur rouleur. Je suis rentré et j'ai contré au kilomètre". Un plan parfait pour s’imposer une nouvelle fois sur cette épreuve Elite qui lui réussit bien. "Ce n'est même pas une course particulière, jusqu'à ce qu'on parte à cinq, j'essayais de faire le max pour Loris et Clément. Je ne sais pas, j'appuie juste sur les pédales et voilà", rigole-t-il en réponse à une question sur son secret pour gagner à Charvieu. La sortie du Tour de Côte d’Or, où il s’est imposé sur une étape en solitaire (lire ici), le samedi après-midi, n’a pas pesé dans ses jambes. "Tout va bien, ça pilote pas mal, sourit-il. Au Côte d'Or je me suis fait avoir le premier jour avant un incident mécanique. Mais malgré la coupure, ça tourne pas mal".

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