Paul Seixas : « C’est déjà énorme »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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Paul Seixas n’est pas passé loin d’une victoire marquante sur les pentes du Grand Colombier. Mais comme 24h plus tôt, le grimpeur du VC Villefranche Beaujolais a dû s’incliner face à l’homme fort de cet Ain Bugey Valromey Tour, Andrew August, lequel remporte l’épreuve ce dimanche (voir classements). Très bon 2e de cette course prestigieuse, le J1 tricolore est revenu sur sa journée - et sa semaine -, à chaud, en compagnie de DirectVelo. Entretien. 

DirectVelo : Quel est ton premier sentiment après cette nouvelle 2e place, au sommet d’un col mythique ?
Paul Seixas : Je suis forcément un peu déçu car ça ne se joue pas à grand-chose sur la ligne. S’il y avait eu quelques dizaines de mètres de plus, je pense que je serais passé. Mais c’est bien joué de sa part. Il a lancé au bon moment et m’a un peu enfermé dans les barrières, c’était le jeu. Je suis quand même content de faire 2e. J’ai fait une belle ascension, je ne m’attendais pas à avoir d’aussi bonnes jambes. J’aurais peut-être dû l’attaquer un peu plus mais j’ai senti qu’il n’était pas à bloc non plus. Il m’a battu au sprint, ce qui prouve qu’il était vraiment fort. Il a gagné deux étapes et le général, bravo à lui. Faire 2e derrière un gars comme lui, en J1, ce n’est vraiment pas mal. Il n’y avait pas une grande différence de niveau entre nous deux. J’étais venu pour jouer la gagne mais c’est bien. J’ai donné le meilleur de moi-même.

« LE PLAN S’EST DÉROULÉ À MERVEILLE »

Tu n’as donc aucun regret ?
Non, aucun. Je ne pouvais pas le lâcher. On a fait une belle montée. Ce qui me rend fier, c’est le travail de mes coéquipiers et plus particulièrement de Tom (Lambert-Wetzel), qui a fait une énorme dernière journée. C’est notre première participation au Valromey, on n’avait pas une aussi grosse densité que d’autres équipes, ni une formation de purs grimpeurs. Alors faire 2 ici, pour l’équipe, c’est déjà énorme.

Avais-tu prévu un plan spécifique avant cette étape ?
Le but était d’arriver au pied du Grand Colombier avec tout le monde, sans qu’il y ait des mecs dangereux avec deux minutes d’avance au pied, ce qui a été chose faite, une fois encore grâce à Tom. Le plan s’est déroulé à merveille. Ensuite, ce sont simplement les jambes qui ont parlé. 

« UN TRÈS BON APPRENTISSAGE »

Qu’as-tu appris pendant ces cinq jours de course ?
La gestion, faire le minimum d’efforts en course sans se faire piéger pour autant. Il ne faut jamais rester en milieu de paquet. J’avais regardé comment ça s’était couru l’année dernière. Le vainqueur n’était pas forcément le plus fort physiquement mais il avait repris du temps dès la première étape et il a réussi à garder son maillot alors que ce n’était pas forcément le meilleur grimpeur. C’est la seule course de l’année qui fait cinq jours. C’est un très bon apprentissage. N’ayant pas une très grosse équipe comme AG2R ou Auto Eder, il fallait vraiment bien gérer ma course, je ne pouvais pas demander à mes coéquipiers de rouler sans arrêt. Il ne fallait pas en faire de trop. On a bien géré, avec nos moyens.

Et maintenant ? On imagine que c’est bien parti pour une sélection au Mondial…
Oui, le Mondial, c’est bien parti mais on verra… Il y aura d'abord le Watersley. En attendant, je vais prendre le temps de me reposer un petit peu. Si je suis au Mondial, je couperai après en vue d’une saison de cyclo-cross "normale" avec les plus grosses compétitions. 

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