Colin Savioz : « Une bonne récompense »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Colin Savioz a conclu le Tour du Val d’Aoste par un podium lors de la dernière étape dimanche dernier, jour du second succès de son coéquipier Joshua Golliker (voir classement). "C’est une belle récompense. Au début de l’épreuve, lors des deux premières étapes, je n’étais pas très bien. Après, j’ai bien aidé l’équipe avec le maillot jaune pris par Josh, je n’avais pas pu m’illustrer", confie au micro de DirectVelo le sociétaire de Groupama-FDJ Continental.

« PAS LE MEC QU’IL FALLAIT LAISSER PARTIR »

Le dernier jour, au bout de 20 kilomètres, l’Isérois de 19 ans s’est échappé avec huit autres coureurs dont son coéquipier britannique. “Dans ce type de course, on nous avait conseillé d’aller devant, c’est là qu’on avait le plus de chances d’aller au bout. Souvent, les échappées vont à leur terme. Il faut vouloir mais aussi pouvoir y aller car les équipes contrôlaient et ce n’était pas forcément simple“. L’entente n’est pas très bonne dans l’échappée et Joshua Golliker est parti au pied de l’avant-dernier GPM, le Champlong, pour ne plus être rejoint jusqu’à la station de Breuil Cervinia. “Il a passé un très gros relais et personne n’a pris la roue. Bien sûr derrière, je n’allais pas rouler. Tout le monde s’est regardé et pensait que c’était un petit peu tôt. Ce n’était pas le mec qu’il fallait laisser partir car il était vraiment fort et il est allé au bout“.

Derrière, l’Espoir 1 était en embuscade. “Au début, on me disait de ne pas passer de relais. Ça s’entendait vraiment mal, ça ne faisait que d’attaquer. Au pied de la dernière montée, on n’était plus que trois. L’Espagnol (Jorge Gutierrez Gonzalez, NDLR) est parti. J’ai attaqué un peu plus loin pour être tout seul à une dizaine de bornes de l’arrivée. C’est un peu dommage car j’aurais pu l’accompagner, je ne reviens pas très loin de lui“.

« C’EST RASSURANT »

Il s’agit tout de même de son meilleur résultat cette année. “C’est rassurant. Je me disais que c’était normal d’avoir un peu de mal en sortant des rangs Juniors. Tout le monde me disait que la première année Espoir était compliquée, à moins d’être un cador qui arrive directement à s’illustrer, mais ça reste plutôt rare“. Il a intégré une fois la WorldTeam lors de la Roue Tourangelle fin mars. “J’ai beaucoup appris. C’était une belle expérience“. Lors de l’Alpes Isère Tour fin mai, où il évoluait à domicile, il a chuté le dernier jour. “J’en attendais beaucoup. Je suis tombé dans la descente du Cucheron. J’ai cassé mon vélo. J’ai réussi à rentrer dans le peloton, mais quand on n’est pas le plus fort, tous les efforts comptent. Ça n’a pas aidé, ça a mis à l’eau toute espérance“.

Désormais, il se repose avant le Championnat de France de l’Avenir, début août, où il participera au contre-la-montre et à la course en ligne. “Aucun Français du groupe n’ira au Tour Alsace comme c’est trop proche du Championnat. Je vais essayer de le préparer au mieux, sans pression, pour performer au mieux. C’est ouvert et ça se passe souvent jamais comme on l’attend. J’ai souvent de bonnes sensations en fin de saison, je veux mieux la terminer que je ne l’ai commencée“. Sans la Ronde de l’Isard (lire ici). “C’est vraiment dommage“, regrette Colin Savioz.

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