Les Arkéa doivent « provoquer la chance »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Tour de France Femmes, acte II. Après une première édition faite de prise de marques et de découvertes, la formation Arkéa espère se montrer plus à son avantage cette fois-ci à l’occasion de la plus grande course du calendrier, qui s’élance ce dimanche de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), en Auvergne. Une épreuve que toutes les filles de l’équipe rêvaient évidemment de disputer. Mais les circonstances ont fait qu’il n’y a finalement pas eu à trop s’arracher de cheveux pour Franck Renimel et l’ensemble du staff de la structure bretonne. “Nous n’avons pas un gros effectif. Si l’on enlève les blessées, la sélection s’est vite faite. Choisir sept filles sur une grosse dizaine n’est pas très dur. Notre seule interrogation était sur Anaïs (Morichon) - notre photo -. Elle a fait un mauvais début de saison mais maintenant, on sait pourquoi puisqu’elle avait la mononucléose. Elle nous a rassurés sur le dernier stage. C’est elle qui a pris la dernière place vacante”, explique le technicien auprès de DirectVelo.

Les rouge-et-noir ont reconnu quatre des huit étapes de cette édition 2023 et s’attendent à une grosse bagarre pratiquement tous les jours. “Toutes les étapes peuvent être compliquées et piégeuses. Dès la deuxième étape, ce sera compliqué, ça pourrait être un chantier. Je pense que le général sera déjà bien établi avant l’étape de montagne du Tourmalet”. La Conti française aborde l’épreuve avec de l’enthousiasme et des certitudes. “On est content de ce que l’on a vu lors du dernier stage de préparation. J’ai senti les filles dans leur assiette et je les ai vues bien affûtées. Elles ont bien travaillé. On aborde la course de manière plus sereine que l’an passé, avec plus d’expérience. Et sans pression ? La pression, on l’a malgré tout mais on est mieux préparés pour aborder l’événement”.

« RIEN N’EST ÉCRIT D’AVANCE »

Alors, justement, que peut bien espérer l’équipe Arkéa lors de ce Tour de France ? “On ne se fait pas d’illusions pour le général. Il sera également difficile de décrocher une victoire d’étape mais on a quand même envie d’essayer. On veut être acteurs de la course et tout mettre en œuvre pour ne pas avoir de regrets, répond Franck Renimel. Il sera dur d’espérer un résultat sur la première étape dédiée aux sprinteuses, ou encore sur les deux dernières ; celle du Tourmalet et le chrono. On ne peut pas rivaliser avec les meilleures mondiales à la pédale. Mais il faut exister à travers des échappées. Rien n’est écrit d’avance. Chez les filles, il y a plus d’opportunités, c’est moins cadenassé. On veut provoquer la chance et ne pas courir sur la réserve”.

Le directeur sportif mise notamment sur l’apport de Danielle De Francesco, l’Australienne qui a rejoint l’équipe au printemps après les déboires de son ex-formation Zaaf. “C’est une fille qui n’hésite pas à passer à l’offensive et qui offre des garanties. Elle aime les parcours vallonnés et le chrono peut lui correspondre. Si elle arrive à limiter la casse sur l’étape du Tourmalet, elle peut espérer un petit quelque chose au général, c’est une éventualité et une possible carte à jouer”. Franck Renimel cite également Anastasiya Kolesava. “Je l’imagine offensive. Elle a peu couru depuis le début de l’année mais je la sens extrêmement motivée. Sans oublier Marie-Morgane (Le Deunff) ou Amandine (Fouquenet) qui voudront se montrer. On a plein de cartes”.

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