Cédrine Kerbaol rêve du maillot blanc

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Cédrine Kerbaol est prête à en découdre. Pour sa découverte du Tour de France, la Championne nationale du contre-la-montre a mis toutes les chances de son côté pour réussir une grosse semaine. “Avec l’équipe, on a eu l’opportunité d’aller en hypoxie en altitude à Livigno pendant trois semaines. On est redescendu il y a une semaine et on a enchainé avec le Grand Prix de Stuttgart”. Ces stages de longue durée ne dérangent pas du tout l’athlète, elle qui s’impose ce type de périodes spécifiques de travail depuis déjà plusieurs années. J’ai également une tente hypoxie à la maison donc j’avais déjà fait trois semaines en début d’année. À Tignes, il y a deux ans, j’avais fait un stage pendant trois semaines toute seule où c’était plus dur. Mais avec l’équipe ça passe bien. Je pense être prête pour le Tour”.

La Finistérienne est très ambitieuse pour ce Tour de France. Propulsée leader de sa nouvelle équipe Ceratizit-WNT, elle compte bien faire une place au classement général. Et rêve d’être récompensée sur le podium protocolaire final à Pau. “Il y a le maillot blanc de meilleure jeune pour lequel j’aimerais bien me battre. Je suis un peu perdue avec les filles qui démarrent parce qu’on n’a pas encore eu la liste des partantes (interview réalisée samedi en début d’après-midi, NDLR). Je crois que Gaia (Realini) et Shirin (van Anrooij) ne sont pas là. Ce sont déjà deux grosses adversaires en moins”, analyse-t-elle en évoquant les jeunes talents de la Lidl-Trek, bel et bien absentes de la start list (voir ici).

« PLUS IL Y A D'ÉTAPES, PLUS C’EST DUR ET MIEUX JE ME SENS »

Pour espérer décrocher ce maillot de meilleur jeune, Cédrine Kerbaol va d’abord devoir être vigilante lors des premières étapes casse-pattes et piégeuses. “Il va falloir faire attention et être placée tout le temps. Après la dernière petite montée, c’est une descente qui est assez technique où il peut y avoir des cassures”, pense-t-elle en évoquant la première étape de ce dimanche, ou des filles comme Cecilie Uttrup Ludwig (FDJ-Suez) ou Kasia Niewiadoma (Canyon//SRAM Racing,) entre autres, envisagent déjà de mettre le feu. La priorité pour Cédrine Kerbaol sera de ne pas perdre de temps, alors que sa formation aura également son mot à dire en cas d’arrivées groupées.

Il faudra ensuite limiter la casse sur l’étape du Tourmalet, avant d’espérer tirer profit du chrono final et de ses qualités de rouleuse. “Ce sera un chrono assez court sur 22 kilomètres. On s’est habituées à faire plus de 30 kilomètres pour préparer les Mondiaux aussi. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, ce sera la surprise. Il faudra appuyer sur les pédales autant qu’on peut”. Une chose est sûre, l’ancienne sociétaire du Team Arkéa puis de la Cofidis n’a pas froid aux yeux et se sent prête, tant physiquement que mentalement, pour jouer un général sur huit jours de course lors de la plus grande épreuve au monde. “Je me définis comme une coureuse de général. Plus il y a d’étapes, plus c’est dur et mieux je me sens. Je viens sur le Tour en ayant cette idée en tête. Il n'y a aucun jour où je pourrai lâcher mentalement. Avec quelle ambition précise ? Réussir à faire un Top 15 serait déjà énorme”

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