Et si c’était la bonne surprise de l’équipe Arkéa sur ce Tour de France 2023 ? Initialement, Clara Emond n’était pas prévue sur les routes de la plus grande épreuve au monde. Mais la Canadienne a finalement remplacé, au dernier moment, la pauvre Megan Armitage, victime d’une lourde chute trois jours avant le début de l’épreuve. “Quelques jours avant le Tour, je dois dire que je n’y étais plus vraiment. Ça a été un revirement de situation intense”, concède la Québécoise auprès de DirectVelo, en marge de ces premières étapes du Tour. “Arriver ici dans ces conditions-là, c’est un mal pour un bien car je n’ai pas eu le temps de me mettre de pression ni d’attentes particulières. Je n’ai pas eu d’appréhension ou le temps de cogiter. Je suis arrivée comme ça, au dernier moment, simplement pour donner le meilleur de moi-même”.

Lorsqu’on lui demande ce qu’elle espère de ce Tour, l’athlète de 26 ans se veut d’abord prudente. “C’est ma première participation au Tour. J’espère en tirer le plus d’expérience possible”. En réalité, Clara Emond est ambitieuse. “J’aimerais faire une placette au classement général si c’est possible. Et pourquoi pas aller chercher une étape mais on sait que ça va être compliqué. En tout cas, je vais tout donner”.

MEILLEURE REPRÉSENTANTE DE SON ÉQUIPE SUR LES PREMIÈRES JOURNÉES

Lors des deux premières étapes de la course, la Canadienne a été la meilleure représentante de son équipe, et de loin. “J’ai été agréablement surprise, c’était un bon début. J’ai réussi à tirer mon épingle du jeu, c’est bien”. En ce début de Tour de France, Clara Emond est ainsi aux portes du Top 30 au classement général. “Dans le cyclisme féminin, on ne sait jamais ce qu'il va se passer, ça bouge tellement ! Mais j’aime beaucoup les courses par étapes, je récupère bien, ça peut être un avantage pour moi d’avoir cet enchaînement sur huit jours”.

Depuis son arrivée sur l’événement, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le week-end dernier, Clara Emond a plusieurs fois échangé avec une autre Québécoise qu’elle connaît bien en la personne de Simone Boilard (St-Michel-Mavic-Auber 93). “Simone est plus jeune mais elle a beaucoup plus d’expérience que moi. C’est une inspiration, je la connaissais avant même de faire moi-même du cyclisme. J’apprends beaucoup grâce à elle”, conclut celle qui est basée à Gérone, en Catalogne, tout au long de la saison sur route.