Finalement, Axel Laurance disputera bien un Championnat du Monde avant de quitter la catégorie Espoirs. Classé 2e de la Bretagne Classic derrière Wout van Aert l’été dernier, le Breton aurait pu prétendre à disputer le Championnat du Monde 2022 dans la peau du leader de l’équipe de France Espoirs. Mais Pierre-Yves Chatelon avait choisi de ne pas emmener en Australie des coureurs membres d’une WorldTeam ou d’une ProTeam. “J’ai respecté son choix. Puis quand tu es pro, il y a pas mal de courses. Ce n’était pas très gênant”, se remémore-t-il pour DirectVelo. Mais le sélectionneur national ne l’a pas oublié pour le prochain Mondial qui aura lieu début août à Glasgow. “Pierre-Yves m’en avait un peu parlé en mai. Je ne connaissais pas trop mon programme de l’été puis c’est l’employeur qui décide avant tout. On m’a dit que je n’avais pas beaucoup de courses en août. Et puis c’est toujours sympa de représenter sa nation”. 

« M'INTÉGRER AU COLLECTIF »

Le coureur de 22 ans juge sa saison “correcte” même s’il aimerait plus de résultats à titre personnel. “Je sais aussi que je suis dans une plus grosse équipe donc forcément le collectif rentre beaucoup plus en jeu. Je n’ai pas envie de me faire des ennemis en faisant la course pour moi”, sourit le coureur de la Conti Alpecin-Deceuninck, régulièrement engagé sur des épreuves avec la WorldTeam belge. “J’essaie de m’intégrer au collectif et ça passe par faire le boulot pour les coéquipiers”.

Malade pendant le printemps, il n’a pas beaucoup couru à cette période. “J’ai repris en mai et dès la première course, je suis tombé sur la Flèche Ardennaise donc ça m’a aussi entamé le mois de mai”. Puis il a eu des soucis d’estomac. “C’est bien revenu au Championnat de France et au Tour d’Autriche, ça fait du bien au niveau de la tête. Je n’ai pas eu trop l’occasion d’être à 100%”. Présent à partir de ce mercredi soir au Tour Alsace, il rentre dans une période qui lui a souvent réussi et l’ambition est là. “J’ai gagné au Circuit des Ardennes en Classe 2. C’est toujours important de lever les bras mais j’ai envie d’aller en chercher encore plus”.

« PAS UNE MAUVAISE CHOSE »

S’il côtoie régulièrement les coureurs de la WorldTeam, Axel Laurance n’a pas la possibilité de courir sur le circuit WorldTour. Mais déjà certain d'évoluer pour la maison-mère l’an prochain, il prend son mal en patience. “Forcément, parfois j’ai envie d’aller courir en WorldTour surtout quand tu vois que tu as le même niveau qu’un autre mec de la WorldTeam. Mais c’est une saison plutôt fun parce que je fais pas mal de courses différentes avec les Classe 2 où la physionomie de course est différente, sans oreillette. C’est une belle année de transition pour moi et pour m’intégrer dans l’équipe. Ce n’est pas une mauvaise chose. L’année prochaine, j’aurai toujours assez de courses pour progresser au niveau WorldTour. À mon âge, ce n’est pas plus mal d’avoir fait ça”.

Et peu importe s’il doit faire une croix sur la Bretagne Classic 2023, « sa » course. “C’est  dommage de ne pas y retourner après cette deuxième place de 2022 mais je suis déjà content d’avoir retrouvé une équipe et de m’y être bien intégré. Cette course, ça reste secondaire”. Et si tout se passe bien, il devrait pouvoir y retourner quelques fois à l’avenir.