Evita Muzic prend son mal en patience. Après deux journées difficile à cause d’une maladie, la coureuse de FDJ-Suez est déjà dans une course contre la montre pour retrouver au plus vite ses meilleures sensations. Elle a peut-être fait le plus dur ce mercredi, sur l’étape de Rodez, où elle n’était pas sûre de franchir la ligne d’arrivée. "Depuis le soir de la deuxième étape je suis malade, je n'ai pas passé des bonnes nuits. J'appréhendais vraiment la journée d'hier (mercredi), je n'étais pas sûre de pouvoir la passer. Finalement j'ai bien limité la casse, je pense que ça s'est joué au mental. J'espère deux jours plus cools pour me refaire la cerise. J'ai déjà mieux dormi cette nuit, ça repart bien". 

Ce jeudi, la journée est loin d’être facile avec plusieurs côtes au programme, entre Onet-le-Château et Albi. "Demain (vendredi) ce sera plus tranquille, mais aujourd'hui il y a pas mal de relief avec des côtes raides. Il peut se passer plein de choses, plusieurs scénarios sont possibles, surtout après la journée d'hier". Parmi les principales cartes de la WorldTeam française, Evita Muzic fait partie des coureuses qui doivent sonner la révolte. Comme l’année dernière, avec la victoire de Cecilie Uttrup Ludwig à Epernay. "On sait souvent rebondir. L'année dernière on avait fait notre meilleure journée après une étape cauchemardesque la veille. Le Tour n'est pas fini. Pour le général il y a deux dernières étapes décisives, et aujourd'hui encore on va essayer d'aller chercher une victoire".

Dans ce début de Tour pas forcément idéal pour la FDJ-Suez, tout le monde a un rôle à jouer. "Le Tour, c'est un peu le rush. On ne mange pas toutes en même temps, on arrive tard, il y a les protocoles de récupération etc. Un soir j'étais malade donc j'ai mangé dans ma chambre sans trop voir les autres filles. Jade (Wiel) et Vittoria (Guazzini) sont aussi là pour remettre un peu le moral à l'équipe", sourit la Franc-Comtoise, qui elle a des vues sur samedi, et la mythique ascension du Tourmalet. "Ça fait un moment que c'est dans un coin de la tête, en étant grimpeuse j'espère bien figurer pour aider Cecilie, j'ai hâte d'y être". Mais il faudra devancer Demi Vollering et Annemiek van Vleuten. "On sera là pour déjouer les scénarios, partir plus tôt. Si on attend la fin ce sera compliqué. Sur le papier, ce sont les plus fortes". Mais Evita Muzic et ses coéquipières sont prêtes.