La poursuite belge à la quête des 3'50'' à Glasgow

Crédit photo Uec.ch

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Ce jeudi matin, les compétitions sur piste débutent au Sir Chris Hoy Vélodrome de Glasgow, marquant un moment crucial pour l'équipe de poursuite belge. Son objectif est de se qualifier pour le premier tour, prévu vendredi, en terminant parmi les huit meilleurs temps. Cet objectif minimum a été fixé par Belgian Cycling. Cependant, les deux entraîneurs, Kenny De Ketele et Tim Carswell, rêvent secrètement de franchir la barre des 3'50'' en Ecosse. Actuellement, le record national est fixé à 3'51'186 depuis la Coupe des Nations à Jakarta en février dernier. "Le principal, c'est d'améliorer cette marque'', assure Tim Carswell au micro de DirectVelo.

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Pour rappel, les dix meilleures nations du classement olympique iront à Paris. Le processus de qualification comprend les deux championnats continentaux (février 2023 et 2024), les six manches de Coupe des Nations dont seuls les deux meilleurs résultats comptent chaque année, et le Championnat du Monde 2023. Après le Championnat d'Europe à Granges et les deux premières manches de Coupe des Nations disputées en 2023, la Belgique pointe au 9e rang. Afin de se qualifier, elle devra réaliser de bons résultats face à des concurrents directs comme la Chine, la Suisse, le Japon, le Canada et l'Allemagne. Tim Carswell souligne, "si nous pouvons battre plusieurs de ces nations et nous rapprocher des meilleures, nous serons satisfaits''.

Un bon classement passera probablement par l'amélioration du record national. Sous la direction de Tim Carswell et Kenny De Ketele, l'équipe de poursuite a progressé de manière significative, améliorant ce record de quatre secondes en moins d'un an. "Le mérite revient aux coureurs et à Tim Carswell qui a su instaurer une réelle confiance au sein du groupe'', explique le directeur technique de Belgian Cycling Frederik Broché. Cela conduit le Néo-Zélandais à croire que la Belgique pourrait viser le titre mondial à terme. Il se base sur l'exemple de son pays, qui a réussi cet exploit en 2015 malgré un faible réservoir. "Si la Nouvelle-Zélande y est arrivée, la Belgique peut le faire aussi", affirme-t-il. Sur ce Mondial à Glasgow, les deux coachs peuvent également compter sur Lindsay De Vylder. Ce qui signifie que soit Tuur Dens, Thibau Bernard ou Gianluca Pollefliet sortira du quatuor dans la mesure où Noah Vandenbranden, recordman de Belgique en poursuite individuelle, est une certitude.

UNE FIXATION SUR LE MATÉRIEL EXAGÉRÉE

Autre point positif : le fossé avec les grosses nations dans le matériel n'est plus aussi grand qu'auparavant. "L'UCI a interdit l'usage de prototypes. Il faut que le matériel utilisé à Glasgow soit commercialisé. Les nations seront déjà avec les vélos de Paris 2024", rappelle Tim Carswell. D'ailleurs, Frederik Broché estime que cette fixation sur le matériel est exagérée. "On entend de tout. Un casque pour 20 watts de mieux, des pédales pour 30 watts, les coureurs doivent-ils encore pédaler ? Les chiffres sont mal utilisés. Les coureurs sont trop influençables sur ce point. C'est sûr que le matériel est un point central dans cette discipline, mais les jambes des coureurs restent le moteur principal. Un mauvais jour et votre matériel de pointe ne vous sera d'aucune utilité."

Reste à savoir si ce groupe pourra rester uni après les jeux de Paris 2024. Pour rappel, seuls quatre athlètes pourront se rendre en France. De ce quatuor, il faudra aligner le duo pour la Madison et un coureur pour l'Omnium. "Il faudra faire des choix. Malheureusement, comme pour Tokyo, il faudra laisser des coureurs sur le carreau en fonction de nos meilleures chances de médaille", déplore Frederik Broché. Jusqu'à présent, Tuur Dens, Thibau Bernard, Noah Vandenbranden, Gianluca Pollefliet ont été alignés sur la poursuite par équipes, mais il faudra tenir tenir compte de Robbe Ghys, de Fabio Vandenbossche et de Lindsay De Vylder pour l'Omnium et la Madison. "Pour autant qu'ils soient au niveau. Robbe Ghys a montré qu'il avait un beau potentiel à la Madison. Il n'a plus fait de piste depuis un petit moment. Il a beaucoup roulé sur la route. Il n'est pas sûr de sa place. Il doit continuellement nous prouver sa valeur", insiste Frederik Broché. Les pistiers sont prévenus, il faudra se battre à tous les niveaux pour atteindre la lumière de Paris.

 

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