Glasgow 2023 : « Un sacré puzzle » pour Belgian Cycling

Crédit photo Belgian Cycling

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Le Super-Championnat du Monde a débuté ce jeudi, donnant le coup d'envoi à dix jours de compétition où treize disciplines se chevauchent. Un véritable défi logistique pour chaque nation qui a dû effectuer un travail considérable avant d'arriver dans les meilleures conditions en Écosse. Avec toutes les disciplines présentes dans ce rendez-vous, le transport de matériel n'est pas de tout repos. "Nous sommes 78 cyclistes, sans compter le paracyclisme, avec une moyenne de trois vélos par personne, faites le compte". Face à cette horde de vélos, Belgian Cycling a sollicité l'aide des équipes professionnelles. Soudal-Quick Step leur prête une camionnette et la fédération belge peut utiliser le bus de Lotto-Dstny. S'ajoute à ça neuf voitures, cinq minibus, dix camionnettes, deux camions ateliers pour transporter également les 1530 barres énergétiques, 1720 gels énergétiques, 60 kilos de poudre pour boissons sportives (hydratation, récupération…) et 750 bidons à déclarer à la douane.

Pour ce Mondial, Belgian Cycling, comme les autres nations, a dû remplir les carnets ATA (Admission Temporaire/Temporary admission), des documents douaniers pour l'exportation temporaire vers des pays en dehors de l'Union européenne. "Tout ce qui se trouve dans nos camionnettes et que nous exportons temporairement vers le Royaume-Uni, et que nous réimportons, doit y être décrit. Des vélos, des roues jusqu'aux équipements utilisés par nos mécaniciens : presque tout doit être consigné. Seule la nourriture que nous emportons n'est pas incluse, car il s'agit de biens de consommation", détaille Frederik Broché au micro de DirectVelo. Les carnets ATA sont délivrés par la Chambre de Commerce, et leur coût est en fonction de la valeur des marchandises transportées vers le Royaume-Uni. Il y en a eu pour 10 000 euros du côté de Belgian Cycling.

UNE BONNE RÉPÉTITION AVANT PARIS

Le même problème se pose pour le personnel. Alors qu'ils étaient généralement déployés sur différents sites et à différents moments au Super Championnat d'Europe à Munich l'an dernier, ça n'est pas possible cette fois-ci. "Tout simplement parce que les compétitions se chevauchent. Nous avons dû construire des groupes pour chaque discipline", rappelle Frederik Broché.

Dernier point critique : la recherche des hôtels nécessaires. Les compétitions sont réparties sur différents sites. "Nous utilisons quatre hôtels différents. Il n'était pas réalisable sur le plan organisationnel de tout concentrer au même endroit", déplore Frederik Broché. En installant les routiers à Dunblane, à dix kilomètres du contre-la-montre à Stirling, les coureurs peuvent s'entraîner en milieu rural et éviter l'animation de la ville.

Si Glasgow représente un Rubik's Cube logistique (entre 250 et 300.000 euros), c'est aussi une répétition générale avant les Jeux de Paris. "Ce fut un sacré puzzle à assembler. Paris devrait être moins compliqué : moins de route, moins d'athlètes. De plus, c'est la même période, donc c'est vraiment l'occasion de tester beaucoup de choses, au niveau de l'entraînement, du suivi, de la diététique". Un mal pour un bien donc.

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