Valentine Fortin : « Il y a de grands noms devant »

Crédit photo Patrick Pichon

Crédit photo Patrick Pichon

Valentine Fortin n’est pas passée loin d’un joli coup sur l’épreuve de l’Omnium. Dans le vélodrome de Glasgow, la sociétaire de l’équipe de France était 3e avant l’ultime manche, la course aux points. Un temps  virtuellement en argent à 30 tours de l’arrivée, elle termine finalement à la cinquième place pour sa dernière sortie sur ce Championnat du Monde sur piste. Sans trop de regrets et avec la satisfaction de faire désormais partie des toutes meilleures mondiales lors d’une compétition remportée par l’Américaine Jennifer Valente. DirectVelo a recueilli sa réaction après l’arrivée.

DirectVelo : Dans la continuité d’un beau Championnat du Monde, tu es venue chercher la 5e place d’un Omnium très relevé !
Valentine Fortin : Complètement. C’était mon premier Omnium à ce niveau-là. J’y suis allée la fleur au fusil, en sachant que j’avais de bonnes jambes vu ce que j’avais fait les jours précédents. Je ne m’interdisais rien et je voulais prendre un maximum de plaisir. J’étais un temps 2e mais j’étais un peu juste sur la fin. J’ai fait une grosse erreur en faisant l’effort à un moment donné alors que ce n'était pas nécessaire, quand (Lotte) Kopecky y est allée. C’était du très costaud. Je suis quand même satisfaite de cette cinquième place, il y a de grands noms devant.

Peux-tu nous retracer le déroulé de ta journée ?
Sur le scratch, la Suissesse m’a enfermée en se mettant dans le couloir. Je me suis retrouvée 11e. J’étais vraiment déçue car ce n’est pas ce que j’étais venue chercher mais je me suis remobilisée pour la suite. Sur la tempo-race, au bout de deux tours, j’ai vu l’opportunité d’y aller et j’ai fait directement le trou. C’était tout bénéf’. J’aurais pu rester dans le peloton et faire quelques points mais ce n’est pas mon genre. J’étais plutôt satisfaite de ma course. Sur l’élimination, c’était très dur. J’ai fait beaucoup d’efforts que je n'ai pas l’habitude de faire mais je me suis souvent retrouvée derrière et j’ai dû remonter souvent. Puis sur cette course aux points, en me retrouvant 3e au départ, j’y suis allée sans appréhension. Je savais que (Lotte) Kopecky allait doubler, comme d’habitude (sourire). De mon côté, je voulais d’abord rester tranquille car je savais que les 60 derniers tours allaient être durs. J’ai laissé partir un gros coup et j’ai fait l’effort pour rentrer mais je n’aurais pas dû le faire. C’est peut-être le fait de m’être vue 2e sur le tableau à 30 tours de l’arrivée…

« IL FAUDRA SE BATTRE »

Qu’as-tu appris sur ce Mondial ?
L’Omnium, c’est long. Il y a des hauts et des bas mais ça peut se jouer jusqu’à la fin. C’était la même chose chez les garçons. Prendre deux tours est jouable alors il ne faut jamais rien lâcher.

Ça te fait rêver d’un podium aux Jeux ?
Complètement ! Mais il y a du travail et de la concurrence. On est plusieurs à vouloir faire l’Omnium aux Jeux Olympiques mais il n’y aura qu’une place. Il faudra se battre. Entre la poursuite par équipes, la Madison… Je ne pense pas forcément à des épreuves spécifiquement mais simplement à m’entraîner dur et profiter au maximum de ces moments-là.  

 

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