Lotte Kopecky : « La course la plus importante de la saison »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Ce dimanche, Lotte Kopecky va essayer de continuer sur sa belle lancée de la piste. La Belge va tenter de ramener un quatrième bout de métal lors de la course en ligne. L'habituelle sociétaire du Tam SD Worx-ProTime a fait le point avec DirectVelo sur sa semaine.

DirectVelo : L'or sur la course aux points et l'élimination, et le bronze à l'Omnium, es-tu satisfaite de tes prestations sur la piste ?
Lotte Kopecky : Lors de l'élimination, j'ai bien senti les coups. J'ai pris les bonnes décisions. C'était super pour la confiance. Sur la course aux points, j'ai engrangé rapidement des points au cas où je n'arriverais pas à prendre un tour. Par la suite, j'ai surveillé Giorgia Baker et surtout, je pensais déjà à l'Omnium du lendemain. J'ai économisé de l'énergie sur la fin. Sur l'Omnium, je voulais le podium de base. Je n'étais juste pas dans le coup dans la tempo race. Je ne sais pas ce qui s'est passé. J'ai couru à contre-temps. Chaque fois que je me disais que j'allais y aller, une autre me devançait. J'ai foutu en l'air une médaille d'or. Pour le reste, j'étais bien sur les autres manches. Je prends beaucoup de points en vue de la qualification pour les Jeux. C'est déjà un super Championnat du Monde. Trois médailles dont deux en or, si je n'étais pas satisfaite de mon bilan sur piste, autant arrêter le vélo.

As-tu bien récupéré ?
Quand j'ai fini l'Omnium, j'en avais encore sous le pied. Je n'avais aucun problème avec l'enchaînement des disciplines. Je me sens encore fraîche et j'ai encore envie d'en découdre. La piste est chère à mon cœur mais la course de dimanche est la plus importante de la saison. Tout ce qui a été fait ces dernières semaines est en fonction de ce moment.  Si je ne gagne pas dimanche, les médailles sur la piste auront du mal à me consoler.

Te considères-tu comme la femme à battre ?
Favorite ou ultra-favorite, ça ne fait plus aucune différence. Cela ne changera rien à la manière dont je vais aborder la course. Je ne vais pas dévoiler le plan car les autres lisent aussi la presse, mais avec cette équipe, on peut imaginer toutes les tactiques.

« SI ÇA CASSE VITE, TANT MIEUX »

Avec la saison que tu réalises, tu vas être surveillée...
J'en ai conscience et j'ai déjà pris le parti de ne pas me frustrer si elles bondissent dans ma roue. Si c'est le cas, c'est ce que ça veut dire que je suis bien présente à l'avant. C'est un parcours tellement difficile que ce ne sera pas facile pour elles d'être dans mon sillage.

Qui seront tes rivales ?
Je m'attends surtout à devoir lutter contre Demi Vollering et Liane Lippert. Je suis curieux de voir ce que Chloé Dygert peut faire sur ce parcours. Le bloc le plus costaud me semble l'Italie. Elles ont des coureuses rapides qui peuvent conclure si nécessaire. Je suis curieuse de voir ce que les autres pays vont entreprendre.

Quel est ton scénario idéal ?
Pour moi, si ça casse vite, tant mieux. Si ça devient une course par élimination, ce n'est pas pour me déplaire. Maintenant, je pense qu'il y aura plus de temps morts que chez les hommes.

Tu es la chef de file incontestée de l'équipe. Peux-tu quand même envisager une tactique pour amener Julie De Wilde au titre Espoirs ?
Si la situation de course le permet, on ne peut pas l'oublier. Sur ce parcours, il peut se passer tout et son contraire. Un sacre mondial, même en Espoirs, est super important dans une carrière. J'aiderai Julie si je peux.

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