Pierre Thierry : « C’était un truc de fou ! »

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

Pierre Thierry s’est régalé lors de l’étape inaugurale du Tour de l’Avenir. Sur ses terres morbihannaises, il tenait absolument à être dans l’échappée du jour. Mission accomplie, malgré un temps de retard à l’allumage. “Je voulais tout mettre aujourd’hui (dimanche), sur mes terres. Que le Tour de l’Avenir passe ici, ça fait chaud au cœur. C’était un truc de fou ! J’ai d’abord loupé l’échappée. J’avais 1’30” de retard mais je me suis dit que je n’allais pas les laisser partir comme ça”, raconte-t-il à chaud à DirectVelo juste après l’arrivée. “J’y suis donc retourné. J’en ai mis une bonne et j’ai réussi à boucher le trou, même si c’était dur. Mais je me sentais bien, j’avais de la force”.

Tout au long de l’étape puis lors du circuit final autour de la Gacilly, il a pu profiter du soutien de sa petite-amie, de sa famille et de ses potes, venus l’encourager. “Il y avait tout le monde pour moi, c’était trop bien”. Accompagné de solides rouleurs, il est finalement parvenu à tenir tête au peloton jusqu’au bout. “Pierre-Yves (Chatelon, le sélectionneur de l’équipe de France, NDLR) m’a dit de ne pas trop en faire. Quand tu cours à domicile, forcément tu as envie d’en faire plus que les autres, d’appuyer les relais. Mais j’ai essayé d’en garder pour avoir de l’énergie en fin de course. J’en ai sûrement fait beaucoup quand même mais de toute façon, il fallait rouler. Pour preuve, on a failli se faire reprendre dans le final mais ça a tenu”.

« IL FALLAIT LE FAIRE AUJOURD’HUI »

Lors des 20 derniers kilomètres, le sociétaire de l’équipe de France a tenté de s’isoler à l’avant. À deux tours de l’arrivée, j’ai essayé une première fois mais ils ont tout de suite pris ma roue. Puis je suis reparti dans le dernier tour mais ça n’a pas marché. Je me suis dit que ça allait se faire au sprint”. Un sprint qu’il a tenté de lancer, avant de se faire déborder (voir classement). “Forcément, j’ai payé tous ces efforts durant le sprint final mais si je ne l’avais pas fait, je n’aurais pas vécu tout ce que j’ai vécu aujourd’hui (sourire). Je suis super content”.

Clairement, l’athlète de 20 ans - habituel coureur de l’équipe Morbihan Fybolia GOA et futur pro chez Arkéa-B&B Hôtels - aurait signé pour ce scénario avant l’étape. “Il n’y aura pas beaucoup d’étapes pour s’illustrer, il fallait le faire aujourd’hui”, analyse celui qui y a vite cru une fois à l’avant. “Souvent, sur les premières étapes, personne ne contrôle et ça laisse de l'avance. Une fois devant, j’étais confiant quant au fait que ça aille au bout. Je motivais les gars. L’écart est bien descendu à un moment donné, on a perdu deux minutes très vite alors on en a remis une couche. C’était comme un chrono par équipes, à six puis à cinq. Je ne connaissais pas les gars, je cours rarement avec eux. J’étais confiant, j’ai cru en moi”. Et ce n’est pas passé loin.

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