Anders Foldager, l’Italie, l’Australie et La Gacilly

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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La première étape du Tour de l’Avenir s’est jouée entre amis. Si les cinq hommes qui ont résisté au peloton portaient un maillot différent, le vainqueur et son dauphin sont pourtant coéquipiers durant l’année, au sein de Biesse-Carrera. Mais c’est finalement Anders Foldager qui a devancé Giacomo Villa, suivi de près par Pierre Thierry (voir classement). "C'est clairement ma plus belle ! Surtout parce que c'est le Tour de l'Avenir", exulte le Danois. L’optimisme n’était pourtant pas de mise au départ de Carnac. "Au début je pensais que ça serait difficile, on était trois mecs, puis on a eu du renfort. On a eu jusqu'à quatre minutes. Je me disais que c'était possible mais pas évident pour autant".

Pas venu en Bretagne en touriste, Anders Foldager enchaine les jours de course en ce moment. "Je me suis entraîné en altitude à Livigno, puis je suis allé au Mondial. J’étais sur une course il y a trois jours (3e du Grand Prix Capodarco, NDLR)". Et c’est lui qui a représenté le Danemark à l’avant de la course ce lundi. "Tout le monde avait la consigne d'aller dans l’échappée dans notre équipe à part notre coureur pour le classement général (Simon Dalby, NDLR). Nous avons bien collaboré, tout le monde a roulé à fond". Car sur les courses Espoirs, et notamment au Tour de l’Avenir, il n’est pas rare de voir des étapes dessinées pour les sprinteurs accoucher d’un autre scenario. "On sait comment ça se passe dans les courses U23, c'est difficile de contrôler. Surtout sur la première étape, personne ne sait vraiment qui va vite. C'était une belle opportunité, on devait prendre cette chance".

« J’AI TOUJOURS VOULU PARTIR EN ITALIE »

Désormais avec le jaune à la maison, le Danemark ne jouera pas la carte d’Anders Foldager. "Ce serait beau de le garder, mais ce n'est pas vraiment l'objectif de l'équipe. On ne va pas contrôler à fond. J'ai une poignée de secondes d'avance, ça fait quand même juste pour contrôler. On va plutôt croiser les doigts", sourit-il. Le vrai gros objectif interviendra mercredi, au chrono par équipes. "Le plus important est de garder de l’énergie pour le chrono par équipes plutôt que de penser à conserver le maillot jaune". Après trois échecs dans cet exercice, le Danemark voudra retrouver le succès comme à Orléans en 2018, avec la génération Vingegaard/Honoré/Bjerg, entre autres.

Le vainqueur à La Gacilly retrouvera d’ailleurs ces coureurs dans le WorldTour. L’année prochaine, il évoluera sous les couleurs du Team Jayco-AlUla. "J'aime l'équipe, j'aime leur travail et j'ai entendu de bons échos sur eux". Dans la lignée d’autres Danois, qui n’hésitent pas à partir au cœur de l’Europe pour montrer leur potentiel, Anders Foldager s’est révélé en Italie. "J'ai toujours voulu partir en Italie, pour devenir professionnel. J'ai eu l'opportunité et je me suis dit pourquoi pas. J'ai eu des bons résultats". Vainqueur de la dernière étape du Tour d’Italie Espoirs, du GP San Vendemiano et d’une course nationale, l’Espoir 4 trace sa route. Et avant que celle-ci ne le mène au WorldTour, Anders Foldager a encore une semaine pour confirmer d’ici Sainte-Foy-Tarentaise. 

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