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Vincent Jérôme : « On en oublie de savourer les victoires »

Crédit photo Amelco Gohin - DirectVelo

Crédit photo Amelco Gohin - DirectVelo

Pour sa première saison sous son nouveau nom, Mayenne-V and B-Monbana, l'équipe lavalloise de N1 a connu la consécration avec le maillot bleu-blanc-rouge de Mathias Ribeiro Da Cruz, titré dans le contre-la-montre à Cassel. "Il n'y en a que deux chez les Amateurs", rappelle Vincent Jérôme, le manager de la structure. Mais la saison n'a pas été simple pour Mayenne-V and B-Monbana qui a perdu Maxime Chevalier en cours de route : neuf victoires dont un contre-la-montre par équipes, 34e du Challenge BBB-DirectVelo et 17e de la Coupe de France N1 après trois manches. Les Lavallois se déplaceront loin de leur base pour disputer, dimanche, l'avant-dernière manche, le Tour du Périgord. Mais les ambitions des hommes de Vincent Jérôme se concentrent plus sur les courses de leur région, importantes aussi pour les partenaires qu'il faut séduire. L'ancien professionnel fait le point avec DirectVelo avec déjà le regard tourné vers 2024.

DirectVelo : Avez-vous préparé spécialement le Tour du Périgord ?
Vincent Jérôme : C’est une manche de la Coupe de France qui va être compliquée pour nous. Dans notre effectif, on avait Maxime Chevalier pour ce style de course, mais il est out depuis le début de l’année avec ses problèmes de genou. Ce ne sera pas évident de performer, mais on a le droit d’espérer, il faudra faire la course. On attend surtout la manche de Fougères qui est proche de chez nous. Elle n’est pas à la maison, mais presque, c’est un département limitrophe. Ça va nous convenir, on a des coureurs qui ont la capacité de bien y performer. Ensuite, nous aurons la Ronde Mayennaise (le 10 septembre, NDLR). Il faudra se mettre à fond sur ces deux derniers objectifs de l’année. On se doit pour nos partenaires d’être présents et d’animer la course.

« AU-DESSUS DE LA COUPE DE FRANCE »

Vos partenaires, justement, sont-ils satisfaits de la saison ?
Nos sponsors sont ravis qu’on ait un des deux maillots blanc-bleu-rouge avec Mathias. Pour moi, ça reste au-dessus de la Coupe de France. De pouvoir vivre La Marseillaise, c’est quelque chose d’énorme. À nous de bien finir à Fougères. L’année n’est pas finie, il y a encore des choses à accomplir. Il faut rester rigoureux et concentrés.

Comment as-tu géré ton effectif depuis le Championnat de France ?
Il y avait besoin de souffler après cette grosse première partie de saison. Nos Championnats ont été réussis avec le titre de Mathias en chrono même si sur l’épreuve en ligne, ça a été un peu plus compliqué. Les gars ont besoin de repartir sur la fin de saison. 

« UN PROJET SUR TROIS ANS »

Quelles étaient les ambitions en début de saison en Coupe de France ?
Avec Maxime Chevalier chez nous, on s’était donné plusieurs objectifs. Le premier était le contre-la-montre par équipes où on finit 10e mais à sept secondes de la 8e place. Nous avons vite perdu Maxime (Chevalier) qui était notre élément moteur pour les manches de Coupe de France dures. Sans l’élément moteur, ça a été un peu plus compliqué d'aller chercher des points. Je ne dis pas qu’on a vite fait une croix sur le général mais on s’est bien rendu compte dès la première manche à Aix où Maxime était encore parmi nous (il fait 23e, NDLR), que ça serait difficile.

Après cette saison, est-ce facile de fidéliser les partenaires ?
Le projet qu’on s’était donné avec Mayenne-V and B-Monbana, c’était de faire un projet sur trois ans. La première année est faite. On a déjà pu rencontrer le président du conseil départemental de la Mayenne, Monsieur Richefou, qui nous donne toute son envie pour continuer le projet. C’est plutôt chouette. Il faut qu’on continue à pérenniser. Je n’ai pas de doutes avec V and B et Monbana, ce sont des personnes que je côtoie et qui nous suivent de près. Les finances, c’est le débat et la complication pour avoir un budget correct…

ONZE L'AN PROCHAIN ET UN SEUL FRONT

Les finances vont-elles avoir des conséquences sur l'équipe ?
Cette année, nous avions 15 coureurs. L’année prochaine, on ne pourra pas continuer à 15. On risque de réduire l’effectif et de partir à 11. On en a discuté avec Julien (Selvestrel) et Corentin (Davy, les deux DS, NDLR). Tout augmente à côté, le matériel, l’essence, les péages… On se rend compte qu’on ne peut plus avoir un effectif aussi étoffé. On n’a pas le choix pour rester à notre niveau. À nous d’être plus rigoureux sur le recrutement. Au lieu d’aller chercher des Juniors à qui on donnait le temps d’apprendre, là on aura peut-être moins le temps avec 11 coureurs. Le recrutement risque d’être différent. Il faudra qu’on fasse attention à ce que l’effectif tourne. Je pense qu’on ne sera plus que sur un seul front, ça permettra de réduire les coûts.

Est-ce que c'est pesant cette recherche de finances ?
Le but est d’avoir un budget plus conséquent et d'être moins stressés. Mathias a été Champion de France et on en est toujours à faire attention aux sous. On en oublie même parfois de savourer les victoires. Il faut qu’on arrive à se rassembler et fédérer sur des moments de pause et pas seulement de course avec nos coureurs et nos partenaires. Il faut prendre le temps de savourer ces moments importants au sein de l’effectif.

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