Mathys Rondel : « La guerre n’est pas terminée »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Mathys Rondel n’a pas vraiment eu le temps de rêver au maillot jaune. Le Danois Simon Dalby, qui le précédait de treize secondes au général au départ de Méribel, a pourtant été distancé à plus de six kilomètres de l’arrivée alors qu’il restait encore une quinzaine de coureurs dans le groupe des favoris lors de la sixième étape du Tour de l’Avenir. “Je n’ai pas regardé où il était. J’ai vu l’Allemand Hannes Wilksch péter après que les Colombiens ont mis un gros rythme. Je me suis dit que ça allait se poser un peu mais ça ne s’est jamais posé”, relate le coureur de l’équipe de France au micro de DirectVelo à l'issue de l'étape qui se finissait au col de la Loze.

Le Sarthois a pris auparavant un petit coup au moral dans la traversée de Méribel. “Selon la trace GPX, on devait avoir une petite redescente et je l’attendais pour récupérer mais finalement, on a tourné à gauche direct”. Dans la montée de la Loze, le Colombien Edgar Andres Pinzon a multiplié les accélérations. “Il a fait un numéro parce qu’il a attaqué six ou sept fois à très haute intensité. Après, ça roulait par à-coups. Et quand les grosses attaques ont commencé, c’était dur de suivre. Quand (Isaac) Del Toro a attaqué, je n’ai pas été capable d’y aller”.

« RIEN N’EST DÉFINITIF »

Mathys Rondel s’est retrouvé avec Edgar Andres Pinzon et William Junior Lecerf. “Je n’ai pas réussi à les suivre jusqu’au bout. Le dernier kilomètre est terrible. On voit de loin ce qui nous attend et quand on n’est pas bien, c’est compliqué”. Classé 8e de l’étape à près de deux minutes, il recule à la 4e position au général, à 38’’ (voir classements). “Rien n’est définitif mais vu le niveau de ceux devant, je ne pense pas qu’ils baissent en rythme sur les prochains jours. Mais il reste tout à faire, des grosses montées, des descentes techniques. C’est la course, il peut y avoir des défaillances. Je ne termine pas à cinq ou six minutes même si je prends un petit tir. La guerre n’est pas terminée. Si je dois finir en vomissant et bien je le ferai, je vais me battre jusqu’au bout”.

Ce samedi, les coureurs vont devoir escalader la montée des Karellis en contre-la-montre dans la matinée, avant une étape qui les mènera au lac du Mont-Cenis l’après-midi. “Le chrono va être dur. Je pense qu’on sera bien fatigué l'après-midi. La météo ne s’annonce pas aussi chaude que les deux premiers jours mais ça va être très dur quand même”.

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