Au moment de débriefer rapidement le Tour de l’Avenir avec ses coéquipiers avant de quitter Saint-Foy-Tarentaise, Mathys Rondel a remercié les autres tricolores d’avoir sacrifié leurs chances pour le soutenir pendant la semaine. Parmi eux, Axel Huens a été d’un précieux soutien pour le Sarthois. “J’ai essayé de faire mon job d’équipier du mieux que je pouvais, j’espère que ça a été réussi”, confie à DirectVelo l’habituel coureur de Circus-ReUz-Technord. Il serait difficile de dire le contraire tant il s’est montré exemplaire, et pas seulement sur les terrains les plus favorables à son grand gabarit.

Dans les cols, le Picard a pu accompagner Mathys Rondel plus qu’il ne l'imaginait. S’il se savait plutôt à l’aise dans les côtes de deux-trois kilomètres, il se lançait dans l’inconnu en montagne. “Je n’avais jamais vraiment fait de cols en course excepté à la Classique des Alpes où ça n’avait pas été une réussite. C’est une vraie surprise, ce qui prouve que j’ai progressé cette année”. Ce qui lui a permis de passer de bons moments dans les Alpes. “C’est toujours agréable d’être encore là quand il ne reste plus que 40 mecs dans des cols aussi mythiques. Je ne pouvais pas non plus faire des miracles avec ma taille, on ne pouvait pas faire grand-chose pour Mathys (Rondel) dans le final des étapes car ce sont les jambes qui parlent mais c'était vraiment cool”.

« J'ÉTAIS TROP DEVANT »

Les deux derniers jours, une fois le travail d’équipier réalisé, Axel Huens s’est même tiré la bourre jusqu’aux arrivées avec Pierre Thierry, également très précieux toute la semaine. “Je ne sais pas pourquoi mais on l’a fait, plaisante-t-il. C’était un super Tour de l’Avenir pour nous en tant qu’équipiers. On a bien couru en tant qu’équipe. Je pense qu’on peut être satisfait du Top 6 de Mathys, ça reste une bonne place”.

Axel Huens a un seul regret, la 2e étape où il a pris la 9e place à Chinon. “J’étais trop devant car je ne voulais pas me louper mais du coup j’ai passé les trois derniers kilomètres en 2e position du peloton. J’ai pris trop de vent. J’aurais aimé récompenser mes coéquipiers qui m'avaient aidé, un peu mieux que ça. Je pense que je pouvais mieux faire”. Mais il s’est bien rattrapé ensuite au service du collectif, aussi bien lors du chrono par équipes que dans les étapes escarpées.