Noemi Rüegg : « C’était possible de faire un peu mieux »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Noemi Rüegg est régulière depuis le départ du Tour de l’Avenir. Dans le Top 15 pour le contre-la-montre, puis dans le Top 5 pour la première étape en ligne, la Suissesse a gagné une place en décrochant la 4e place au Val d’Epy (voir classement). Mais l’habituelle sociétaire de Jumbo-Visma n’est pas pleinement heureuse de ce résultat. "J'attendais un peu mieux. Je sais que je peux faire mieux au sprint que ce que j'ai fait aujourd'hui. Je me suis fait un peu enfermer sur la droite, j'ai pu lancer mon sprint à 200 mètres seulement et c'était sans doute trop tard, je n'ai pas pu remonter", raconte-t-elle, après avoir disputé le sprint en petit comité à la suite de l’écrémage dans la Côte du Thoissia.

Elle s’attendait à un scenario attentiste jusqu'à l'ascension. "Je m'attendais à ce que ça explose dans la montée, comme c'était proche de la ligne. Il y a eu quelques attaques, mais j'ai pu tranquillement suivre l'allure, pour ne pas basculer trop loin au sommet et rester bien placée". Mais même après l’ascension, Shirin van Anrooij notamment a plusieurs fois essayé de s’isoler. Noemi Rüegg est alors la seule à vraiment réagir. "C'était possible de faire un peu mieux, mais avec les attaques et sans coéquipière (outre Petra Stiasny, sa leader, NDLR), j'ai dû à chaque fois faire l'effort. J'ai lâché de l'énergie comme ça. Je sais que j'ai un bon sprint mais je n'aurais peut-être pas pu battre van Empel quand même, elle a une très bonne pointe de vitesse".

« ON A BESOIN DE CES COURSES EN U23 »

Le genou légèrement ensanglanté, l’ancienne coureuse du Stade Rochelais-Charente Maritime s’est fait une petite frayeur. "Je n'ai pas trop mal, c'est superficiel. C'est une chute bête, sur le plat. Ça peut arriver mais c’est comme ça. J'ai dû changer de vélo. Je pense que ça m'a peut-être un peu perturbée, mais je suis contente d'avoir tenu dans la montée, je me sens bien", préfère-t-elle retenir. Désormais, la montagne va se dresser sur sa route, et il sera plus difficile de défendre son Top 10 au classement général. "On a deux étapes très dures maintenant. Je pense que vendredi sera l'une des plus dures étapes que j'ai faites. Je vais m'accrocher autant que possible, et aider notre grimpeuse Petra à suivre. Je pense que ça va se faire très vite et que dès les premiers instants des montée un groupe va partir, et s'expliquer jusqu'à la ligne d'arrivée".

À l’occasion de ce premier Tour de l’Avenir, la 8e de la RideLondon Classique se régale dans sa catégorie d’âge. "C'est super d’avoir une opportunité comme ça. Je pense qu'on a besoin de ces courses en U23, le niveau est très différent par rapport aux courses WorldTour. Là on peut aborder le final à notre manière, tenter des choses, se mettre en confiance. C'est très important qu'une course comme ça existe". Elle aura une autre nouvelle opportunité l’an prochain, en rejoignant EF Education-Cannondale. "Je connais très bien la manager, Esra Tromp. Je lui fais confiance. J'apprécie la personne et son travail. Pour moi c'est un pas dans ma carrière. J'étais ravie d'être chez Jumbo pendant deux ans. J'ai beaucoup appris, et je les remercie, mais j'ai besoin de passer un cap. J'espère progresser pour peser dans les arrivées et sur les Classiques. Et être capable de devenir leader et avoir une équipe qui roule pour moi". Et sa dynamique affichée cette semaine joue en sa faveur.

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