Avant que la montagne se dresse sur la route des coureuses du Tour de l’Avenir féminin, tous les compteurs sont au vert pour la Suisse. Pour la première étape en ligne, ce mardi, Linda Zanetti s’est montrée la plus rapide à Louhans-Châteaurenaud. "C’était un très bon départ. Les filles ont fait du très bon boulot. Nous avions ce plan d’amener Linda au sprint. À la fin, on a été capable de la mettre en première position au dernier virage et elle a remporté le sprint. Comme tout le monde était bien placé, nous avons eu trois filles dans le Top 10", se réjouit Edmund Telser, directeur sportif de l’équipe helvète. 

À partir de ce jeudi, la difficulté va croitre, avant l’étape reine du vendredi. "Les étapes sont vraiment dures pour cette catégorie même si elles ne sont pas longues. On verra les vraies grimpeuses, il y aura de gros écarts. Nous avons quelques bonnes grimpeuses dans le peloton, elles seront à l’avant. Pour les autres, ce sera super dur". Et côté suisse, on comptera sur Petra Stiasny. "Elle grimpe vraiment bien, se sent bien. Elle s’est bien préparée, elle est prête. Elle est à un bon niveau pour le moment. On verra à quel point elle peut accrocher les plus expérimentées. On essaiera de l’amener le plus loin possible".

« NOUS N’AVONS PAS TROP DE COUREUSES »

La Suissesse de Fenix-Deceuninck a récemment pris la 23e place du Giro et la 19e place du Tour de Suisse. Et dans la Côte de Thoissia ce mercredi, elle a tenu le coup dans le groupe principal. "Ce sera dur de battre Gaia (Realini) et Shirin (van Anrooij). Elles sont super fortes, elles l’ont déjà montré dans le WorldTour". Edmund Telser se rappelle que Petra Stiasny a déjà été capable de rivaliser avec les meilleures. "L’an dernier au Tour de Romandie, Petra était à l’avant avec elles (5e à Thyon 2000, NDLR), mais elle n’a pas couru depuis le Tour d’Italie, ça fait longtemps sans compétition. On verra comment elle performera".

Pour les Espoirs suissesses, ce nouveau Tour de l’Avenir est une aubaine. "C’est super d’avoir cet évènement. C’est important qu’il y ait une course dans cette catégorie. On en a besoin en plus des Mondiaux. Elles peuvent prendre de l’expérience. Elles peuvent vraiment courir. Avec les Elites, elles survivent, elles ne font pas la course. On a pris quelques très jeunes coureuses. Elles peuvent progresser, c’est le bon chemin". Et peut-être Edmund Telser aura-t-il plus de choix à l’avenir. "C’était facile pour la sélection, nous n’avons pas trop de coureuses (sourire). Le plus difficile est d’avoir une équipe complète". Mais pas moins efficace pour autant.