Noemi Rüegg : « La montagne ne ment pas »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Noemi Rüegg a navigué en deuxième rideau, ce vendredi, sur l’étape reine du Tour de l’Avenir féminin. "Aujourd'hui c'était super dur. On le savait toutes, bien sûr, mais... La montagne ne ment pas. Je pense que tout le monde est à sa place". D’abord dans l’ascension vers les Saisies, la Suissesse a pu suivre l’allure imposée par les Italiennes. "J'étais capable de suivre dans le Col des Saisies, mais sur le haut ça a cassé, au moment d'aborder la descente". Shirin van Anrooij notamment a voulu dynamiter l’approche de la descente. "Je n'étais pas assez attentive, j'ai raté le bon coup".

Entre temps, sa coéquipière Petra Stiasny avait anticipé la lutte en grimpant les Saisies en solitaire. "Le plan était de faire attaquer Petra dans la première montée car elle n'est pas très bonne descendeuse. Ça lui a permis d'attaquer la descente avec de la marge. Ça a très bien fonctionné, elle a pu prendre une minute et faire sa propre descente. C'est ce qu'on voulait, comme ça elle n'a été reprise qu'en bas de la descente et elle pouvait être dans le coup pour l'ascension suivante", raconte l’habituelle coureuse de Jumbo-Visma.

« DURANT L’ANNÉE JE FAIS L’ÉQUIPIÈRE ET JE RESTE DANS LE GRUPPETTO »

Mais pour Noemi Rüegg, son moment d’égarement au début de la descente lui coûte cher. Elle doit se contenter de regarder les meilleures filer, et naviguer dans un deuxième groupe, composé d’outsiders. "J'ai fait la descente dans le deuxième groupe et je n'ai jamais pu revenir. Je suis restée dans un petit groupe et on a tout fait ensemble jusqu'à la fin". Avec un enchainement de trois montées, et surtout deux grands cols, celle qui portera la saison prochaine les couleurs d’EF Education-Cannondale s’est découverte. "En Suisse on a des grandes montées comme ça, je m'entraine parfois en altitude. Mais c'est vrai qu'en course c'est totalement différent".

Lorsque l’entrainement laisse place à la compétition, la gestion n’est plus la même. Et pas forcément habituée à jouer les premiers rôles, elle doit encore prendre des repères. "Tu ne peux pas franchir tes limites, tu dois faire attention et prendre ton rythme. Et évidemment je n'ai pas mes habitudes dans ces très longues montées. Généralement durant l’année je fais l'équipière et je reste dans le gruppetto. C'était finalement une bonne opportunité de pouvoir tester mes propres sensations". Et le test est plutôt réussi avec un Top 10 au général (voir classement). "C'est une très belle semaine, j'ai été plutôt solide, j'ai progressé. J'étais toujours dans les 20 premières. Je suis contente de moi".

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