Nicolas Breuillard a été patient, et il a eu raison. D’abord, son coéquipier Clément Izquierdo a pris l’échappée du jour au Tour de Moselle, permettant aux coureurs de l’AVC Aix-en-Provence de rester tranquilles une bonne partie de la journée. "Clément Izquierdo, qui était dans l’échappée, est un super équipier, on vient tous les deux du VTT. Je suis vraiment content pour lui. Il marche très fort. Il sera à suivre plus tard", applaudit Nicolas Breuillard, qui a donc vu le peloton dans lequel il figurait manger les hommes de tête, a plus de 70 kilomètres du terme. C’était ensuite au récent 11e du Grand Prix de Fougères de mettre en route.

Et Nicolas Breuillard ne s’est pas raté. Il a pris un gros groupe composé de nombreuses fortes têtes de la course par étapes Elite Nationale. Seul de son équipe, il a alors encore montré de la patience pour attendre le final, et claquer la victoire (voir classement). "C’est une belle victoire, c’était un super final. L’étape s’est bien passée. Je suis resté patient jusqu’à à peu près 1h30-2h de course. Dans la bosse, c’est sorti, il n’y avait que des costauds devant. Je me suis dit que c’était le bon moment. C’est rentré de l’arrière, je ne me suis pas affolé. J’ai laissé un peu faire les autres. Dans la côte finale, c’était à la pédale", raconte-t-il.

Le 2e de l’Essor Breton décroche ainsi son premier succès depuis… son titre de Champion de France Espoir, acquis l’an dernier à Saint-Martin-de-Landelles. "Cette année, j’ai mal géré toute la pression et mon état d’esprit. Depuis deux-trois semaines, je me suis retrouvé, je me suis remis dans le droit chemin et ça fonctionne". Pourquoi pas capitaliser encore sur cette bonne dynamique en triomphant au classement général du Tour de Moselle, maintenant qu’il en est le leader. "On est encore nombreux pour le général. Les demi-étapes vont se courir à fond. On va l’aborder comme si on n’avait pas le maillot. On va faire du mouvement et essayer de ne pas se faire piéger. Il y a trop de coureurs à pointer, les écarts ne sont pas très grands". Mais ils ont le mérite d’exister.