Wout van Aert, en lutte avec son syndrome

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Et si, et si. Et si Wout van Aert remplaçait ses places sur le podium par des victoires. Après sa 3e place au contre-la-montre mercredi, le Belge a terminé 2e de l'épreuve en ligne des Championnats d'Europe ce dimanche (voir classement). "Bien sûr que ça me travaille", confie-t-il à DirectVelo après l'arrivée. Cette saison, l'habituel coureur de Jumbo-Visma a notamment terminé 3e de Milan-San Remo et de Paris-Roubaix, et 2e au Mondial de Glasgow. "J'essaye de toutes les gagner. Pendant la course, je n'y pense pas, mais il est certain qu'il y a quelque chose qu'on ne peut pas nier. Ça me donne un double sentiment. D'un côté, c'est bien que je puisse jouer la gagne, mais cette année particulièrement, j'ai le sentiment de passer juste à côté.”

Malgré un palmarès qui fait rêver la plupart du peloton (neuf étapes sur le Tour, Milan-San Remo, l’Amstel Gold Race, Gand-Wevelgem, le Circuit Het Nieuwsblad,...), cette mauvaise habitude de passer tout près de la victoire, Wout van Aert l’a d’abord connue dans les labourés. Après trois titres de Champion du Monde de cyclo-cross chez les Elites entre 2016 et 2018, il s’est ensuite incliné quatre fois face à Mathieu Van der Poel. Et sur la route,  avant cette saison, il était monté sur la boîte de Milan-San Remo (3e en 2021, après l’avoir gagné), du Tour des Flandres (2e en 2020), de Paris-Roubaix (2e en 2022), de Liège-Bastogne-Liège (3e en 2022), du Championnat du Monde (2e en 2020) et des Jeux Olympiques (2e en 2021). “Être 2e, ça revient sans cesse depuis longtemps. Ça se compte en années maintenant”, reconnaît le Champion de Belgique du contre-la-montre. “J’ai peut-être besoin d’arriver à la fin de la saison pour faire un reset. Et ensuite, je pourrai être dans une autre dynamique.”

Ce dimanche, sur les hauteurs artificielles du VAM-berg, porté dans la dernière montée par le coup de force d’Arnaud De Lie, il est revenu dans les derniers mètres sur Christophe Laporte, échappé depuis plusieurs kilomètres, avant de craquer dans la roue du Français sacré Champion d’Europe. “Je ne comprends pas encore pourquoi je n’ai pas eu la force de dépasser Christophe (Laporte). Jusque dans les derniers mètres, je pensais vraiment que j’arriverais à passer devant. Mais, je n’avais finalement plus rien dans les jambes, et Christophe en avait encore un peu. Notre erreur a simplement été de le laisser partir sur le circuit. On fera l’analyse de la course plus tard en interne, mais je ne crois pas que l’on doive être trop sévère avec nous-même. Quand Christophe (Laporte) sort, c’est peut-être notre toute première faute de la course”, juge le chef de file de la formation belge toujours bien représentée à l’avant du peloton tout au long de la course. Et donc encore une fois, sur le podium aussi.

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