Lauren Molengraaf : « La FDJ, le début d’une nouvelle aventure »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Lauren Molengraaf n’a pas connu la même réussite sur la route qu’en cyclo-cross. Sacrée Championne d’Europe Juniors dans les sous-bois l’hiver dernier - en plus de trois succès sur des manches de Coupe du Monde -, la Néerlandaise a cette fois-ci dû se contenter d’un Top 10, à domicile, sur le circuit du VAM-berg, sur ses terres (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction de la J2 après l’arrivée, et en a profité pour évoquer l’avenir puisqu’elle portera le maillot de la FDJ-Suez à partir de 2024.

DirectVelo : Es-tu satisfaite de ton Championnat d’Europe ?
Lauren Molengraaf : Je ne m’attendais pas forcément à ce scénario. Je ne sais pas trop quoi dire car c’était très particulier, il ne s’est absolument rien passé. La course n’a pas été très dure, personne n’a vraiment tenté grand-chose.

On te sent déçue…
La course n’était pas assez difficile. J’aurais bien voulu que l’on puisse faire la différence sur le plateau en haut du VAM-berg. Malheureusement, toutes les filles avaient encore beaucoup de fraîcheur et il était impossible de faire la différence. Il aurait fallu épuiser les organismes bien avant. Le plan initial était de prendre des coups, de faire la course pour obliger les autres formations à se découvrir. Mais c’est resté dans les roues tout le long, jusqu’au dernier moment. Ce n’était pas du tout la même course que les Élites Femmes, c’est dommage.

Comment as-tu négocié les tout derniers kilomètres ?
Dans la dernière montée en pavés, j’ai fait un écart et je me suis retrouvée dans la pelouse. J’ai perdu un peu de temps et il a fallu faire un effort pour remonter. C’est à ce moment-là que les deux premières ont filé (la Belge Fleur Moors et l’Italienne Federica Venturelli, NDLR). Dans mon groupe, ça s’est regardé, ça roulait de moins en moins vite et ça a fait le trou… J’ai tout de suite compris que c’était fini pour le titre et l’argent. Il ne restait plus qu’à sprinter pour le bronze, éventuellement, mais il m’en a manqué un petit peu. Avec un meilleur placement, j’aurais peut-être pu faire mieux mais j’ai simplement tout donné et je n’ai pas de regrets.

« JE NE ME METS PAS TROP DE PRESSION »

L’an prochain, pour tes débuts chez les Élites, tu porteras le maillot de la FDJ-Suez ! 
Ce sera le début d’une nouvelle aventure. Dès les premiers échanges avec le staff et notamment le manager (Stephen Delcourt, NDLR), j’ai tout de suite eu un bon feeling. Je n’ai pas encore rencontré la majorité des membres de ma future équipe mais c’est prévu pour la semaine prochaine.

Tu retrouveras deux autres Néerlandaises, Loes Adegeest et Nina Buijsman, au sein de l’équipe…
C’est important pour moi d’avoir deux compatriotes là-bas. Je vais quand même essayer d’apprendre le français mais je sais que je pourrai aussi communiquer avec tout le monde en anglais, c’est un confort.

Tu brilles dans trois disciplines : la route, le cyclo-cross et le VTT. Qu’est-il prévu pour 2024 ?
Je ne me mets pas trop de pression. Jusqu’ici, tout s’est bien passé. Le plus simple, c’est l’hiver car il n’y a que le cyclo-cross à gérer. Le reste de la saison, il faut jongler entre la route et le VTT. Mais je suis sûre que ça se passera bien, on va trouver le moyen de bien travailler tous ensemble pour que je continue à m’épanouir dans chaque discipline.

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