Jean-Louis Le Ny : « Je finis bien »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Jean-Louis Le Ny finit bien la saison. Sur le podium d’une étape du Tour Poitou-Charentes, le coureur de Nice Métropole Côte d’Azur a souvent pris les échappées ces derniers temps. Encore ce dimanche au Tour de Vendée, il a tenté de prendre un coup d’avance, sans succès, avant de se mettre à la planche sur le circuit final. Pour sa première année chez les professionnels, Jean-Louis Le Ny a fait le bilan auprès de DirectVelo, lui qui n’a pas encore donné ses derniers coups de pédale de la saison, et qui aura encore une chance en 2024 de montrer ce dont il est capable sous les couleurs de l’équipe Continentale française.

DirectVelo : Dans quel état d’esprit abordes-tu ces toutes dernières compétitions de la saison ?
Jean-Louis Le Ny : Ça a été une semaine compliquée, j'ai été malade. Le week-end dernier, c'était déjà le cas, je ne savais pas trop ce que j'avais. Finalement j'ai eu le Covid... J'aborde donc ces dernières courses sans vraiment savoir où j'en suis physiquement puisque j'ai fait des sorties de deux heures maximum à l'entraînement. L'idée est d'essayer de prendre des échappées. 

Quel bilan fais-tu de ton année ?
J'ai eu un début de saison vraiment compliqué avec beaucoup de chutes. Je n'étais pas au niveau voulu. J'ai changé d'entraineur et j'ai senti que ça allait mieux en seconde partie de saison. J'ai bien progressé et je finis bien même si je suis donc tombé malade, mais ça arrive. C'est une saison satisfaisante avec un podium chez les pros. J'ai été offensif sur les courses où je voulais l'être et j'ai beaucoup appris. J'ai une deuxième année qui m'attend et je vais tout faire pour aller chercher des résultats.

Ce changement d’entraineur t’a donc servi de déclic ?
On avait eu un entraineur avec l'équipe un peu imposé, pour qu'il ait le visuel sur tout le monde. Mais je voyais que ça ne me correspondait pas à 100%. J'ai contacté des entraineurs, j'ai pris Fabien Rabeau, qui me suit à la perfection et qui m'avait déjà suivi l'an dernier, de loin, avec B&B. Ça a mis un temps à se mettre en route et après ça a été le top, j'ai bien bossé, je me suis rendu compte du boulot qu'il y avait à faire pour être au niveau chez les pros. Chez les Amateurs, on se contente de faire des courses et la forme arrive comme ça. Là, il faut vraiment bosser dur la semaine pour être en forme le week-end.

« UNE ANNÉE DÉCISIVE »

Tu as eu besoin de temps pour prendre le pli des courses pros... 
Chez les Amateurs, ce n'était pas compliqué d'être à l'avant, c'était à la jambe tout le temps. Là, c'est beaucoup au placement. On fait 150 km à l'arrière et les 30 derniers il faut réussir à se placer. Au pied des bosses on est à fond parce qu'on a usé trop d'énergie, ce sont des courses complètement différentes. Il faut prendre le rythme et je ne l'avais pas forcément avec ma façon de courir en amateur.

D'autant que contrairement aux années passées, tu ne peux pas être tout le temps devant…
Il faut essayer de faire sa place. En étant Conti, on voit bien que notre place est à l'arrière, donc il faut réussir à faire l'effort au bon moment. Il faut de l'expérience pour trouver ce bon moment et ne pas passer toute la journée dans le vent. Et il faut le faire intelligemment.

Penses-tu déjà à 2024 ?
Je repars une année avec Nice. J'espère que ce sera une année un peu décisive pour passer à l'échelon supérieur. Je pense qu'il faudra avoir la forme que j'ai eue il y a deux ou trois mois, mais toute l'année pour avoir des Top 10 régulièrement.

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