Sakarias Koller Loland : « Je me demandais comment j’allais faire »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Pour la troisième année consécutive, la Norvège a la mainmise sur Paris-Tours Espoirs. Après Jonas Iversby Hvideberg et Per Strand Hagenes, c’est Sakarias Koller Loland qui a triomphé sur l’Avenue de Grammont (voir classement). "C'est une course vraiment sympa. J'aime beaucoup le parcours", applaudit le coureur d’UNO-X Dare Development, qui a vécu une issue bien différente de l’année dernière. "L'ann passé, j'ai eu une crevaison sur le deuxième chemin et je n'ai jamais pu rentrer, alors cette année je voulais faire bien mieux. Mais cette fois je suis tombé au même secteur, avec Erik Madsen. Mais Alfred Grenaae a fait un super travail".

« JE NE SAVAIS PAS S’IL Y AVAIT QUELQU’UN DEVANT »

Le moment de panique est heureusement de courte durée. "J'ai dû chasser un peu mais j'ai pu rentrer très vite. J'étais à la limite dans l'ascension pentue, où ça a fait la sélection. J'ai essayé de m'économiser au maximum sur les parties plates. J'ai senti que mes jambes seraient limites pour un sprint, alors j'ai attaqué". Dans un groupe de sept coureurs parti pour se jouer la victoire, il parvient à placer une attaque décisive. "J'ai pu sortir dans le dernier kilomètre, je suis sorti avec Pierre(-Pascal Keup), j'ai tout mis dans le dernier kilomètre jusqu'à la ligne et j'ai pu le passer. J'avoue que je ne savais pas s'il y avait quelqu'un devant donc je n'ai pas célébré, ça aurait été un peu gênant", plaisante-t-il.

Pas de doute, c’est bien lui qui triomphé à Tours. "Dans les 300 derniers mètres, j'ai compris que j'allais finir premier du groupe, car Pierre roulait et j'avais encore un peu de giclette. Mais je n'y ai pas cru à la fin, je me demandais comment j'allais faire pour gagner dans ce groupe. Un Top 5 était déjà bien, mais évidemment on veut gagner". La structure norvégienne avait deux cartes principales, entre le futur vainqueur et Carl-Frederik Bévort. "Moi et Carl devions être présents dans le final. Mais quand j'ai eu à chasser après ma crevaison, c'était déjà un peu le final qui était lancé pour moi, je ne pouvais plus ralentir jusqu'à la fin. Carl a eu une crevaison aussi un peu avant. Heureusement j'ai pu être là devant au bon moment pour finir le travail".

« J’AVAIS BESOIN DE CETTE VICTOIRE »

Sur Paris-Tours, l’Espoir 4 se régale. "J'aime les courses de positionnement comme ici. Avec des petites montées comme là. J'aime aussi le gravel donc ça me convient bien. Je ne suis pas sprinteur mais j'ai une bonne giclette pour des sprints en petit groupe. Donc l'idée était de faire la sélection". Après un bon début de saison entre une 5e place à Lillers et une 2e place d’étape au Tour de Bretagne, Sakarias Koller Loland a mis du temps à enchainer. "J'ai bien commencé en France, puis je ne me suis pas senti très bien. J'ai finalement gagné en République Tchèque (au Tour de Bohème du Sud, NDLR). Mais je savais que le niveau n'était pas le même qu'aujourd'hui".

Face à un peloton Espoirs très dense, celui qui a participé au Tour de l’Avenir ne savait pas où il allait se situer. "Je savais que la forme était bonne, mais je demandais à voir quand même ce que ça pouvait donner aujourd'hui sur une telle course". Et s’il restait sur sa faim, ce point final à son année 2023 l’aide à tirer des conclusions de ses années Espoirs. "Maintenant je peux dire que cette saison a été meilleure que la précédente, j'avais besoin de cette victoire". Un bon point de passage vers la ProTeam pour Sakarias Koller Loland. "J'ai signé avec la ProTeam l'année dernière, j'ai deux ans de contrat pour poursuivre ma progression".

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Portrait de Sakarias Koller LOLAND