Amandine Vidon : « Retrouver le podium des manches de la Coupe de France »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Cinquième la saison passée du classement général de la Coupe de France de cyclo-cross et du Championnat de France Elite début janvier à Bagnoles-de-l’Orne, Amandine Vidon avait matérialisé sa progression dans la hiérarchie nationale. C’est donc avec l’ambition de faire aussi bien ou même mieux qu’elle a entamé la campagne 2023-2024. Avant la double confrontation en fin de semaine à Quelneuc pour la première manche de la Coupe de France, la sociétaire du Team Fima-RDV Bikeshop Alian a levé deux fois les bras le week-end passé sur les épreuves régionales ardennaises de Sedan puis Sécheval. Après ses deux succès, l'Iséroise revient pour DirectVelo sur ses objectifs de l’hiver à l'issue d'une saison de VTT sous les couleurs du VC Ambérieu-Anjos-KTM qui l’a vu terminer, grâce à son explosivité, 3e du Championnat de France XCE à Jeumont mi-juillet.

DirectVelo : Tu as enchaîné le cyclo-cross dans la foulée de ta saison VTT...
Amandine Vidon : J’ai fait ma coupure avant la manche des Ménuires du 19 août. Avec mon entraîneur Simon Rogier, on se basait sur la fin de ma saison de VTT pour voir la forme sur les premières épreuves de cyclo-cross, sauf que je n’ai pas eu de super résultats en VTT. J’avais donc vraiment hâte de commencer la saison de cyclo-cross et dès les premières courses en Suisse, j’ai vu que ça allait.

4E À BRUMATH

Tu as donc débuté directement sur des épreuves UCI C2...
Le 24 septembre, on s’est rendu sur la journée avec mon copain Maxime Gagnaire (le champion de France 2016, NDLR) à Illnau. Il a fait chauffeur et mécano. Nous avions onze heures de trajet aller-retour en fourgonnette depuis Reims où nous habitons. J’ai terminé 5e après avoir eu quelques soucis dont une petite chute mais rien de grave. La semaine suivante, nous avons fait le déplacement à Mettmenstetten où je finis 3e.

Et pour ton troisième week-end de compétition est arrivé le C1 de Brumath...
J’avais à cœur de faire une belle course là-bas sachant que le sélectionneur de l’équipe de France, François Trarieux, serait présent. Ça s’est super bien passé. Je finis 4e, pas trop loin des premières et devant la Championne de France Hélène Clauzel même si elle a eu des problèmes. Je suis contente car ça me motive pour la suite de la saison. Les jambes sont bonnes et la forme est là. C’est trop cool !

Tu donnes l’impression d’être en pleine confiance...
Mon DEJEPS de VTT préparé à Besançon où je me rends une semaine par mois, avec en parallèle mon apprentissage dans la structure Bike Energy de Simon Rogier à Reims, se termine en décembre. Je suis pour l’instant la seule à avoir réussie mes UC alors que les autres sont en rattrapage. Ça m’a retiré un certain poids et je suis libérée pour me consacrer pleinement à la compétition.

« J'ESPÈRE AVOIR CONVAINCU LE SÉLECTIONNEUR »

Tu ambitionnes donc d'intégrer l'équipe de France...
Depuis mes résultats de la saison dernière, j’espère intégrer au moins une fois l’équipe de France et courir avec le maillot national car je n’ai jamais couru avec et ça me tient à cœur. Mes trois résultats sur les premières courses UCI m’ont fait marquer pas mal de points et j’espère avoir convaincu le sélectionneur pour une éventuelle sélection au Championnat d'Europe à Pontchâteau, même si Quelneuc sera aussi important.

Quelles seront justement tes ambitions à Quelneuc le week-end prochain ?
Après mes troisièmes places la saison passée à Camors et à Troyes, je veux retrouver le podium des manches de la Coupe de France cette saison. C’est toujours sympa de monter sur la boîte, surtout en Coupe de France. L’objectif est d’être devant sur ces courses-là et de gagner un maximum de points UCI pour me rapprocher des cinquante premières au classement UCI (elle est 70e, NDLR) pour essayer de faire pas mal de manches de Coupe du Monde.

Tes deux sorties ardennaises ont donc été un dernier bon bloc d’entraînement avant la Coupe de France ?
Samedi à Sedan l’objectif était de se mettre à bloc tout le temps sur un circuit très routier et roulant avec du dénivelé. J’ai essayé de relancer en permanence. J’étais un peu dans le dur mais je n’ai rien lâché avec Maxime sur le bord du circuit, et je me suis fait mal car c’était une course de prépa en vue du week-end prochain. Le lendemain à Sécheval sur un parcours tout en pâtures avec encore du dénivelé, je suis encore partie vite et j’ai tenté de maintenir un effort soutenu. Place maintenant à la récupération cette semaine.

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