Léo Bisiaux : « Je dois m'habituer »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

C’est l’entrée dans la catégorie Espoir pour Léo Bisiaux. Après des années Juniors fructueuses, surtout en cyclo-cross où il a effectué le triplé l’hiver dernier, avec le titre national, européen et mondial, le coureur licencié au VC Riomois est monté sur le podium ce dimanche, à Quelneuc, sur la deuxième manche de la Coupe de France. Le baptême du feu est réussi, mais celui qui est sous l’aile de la structure d’AG2R Citroën a compris qu’il aurait fort à faire face au collectif de l’AS Bike Racing (voir classement). Léo Bisiaux est revenu avec DirectVelo sur ses premiers coups de pédale dans la catégorie des U23.

DirectVelo : L’AS Bike Racing était difficile à battre ce week-end !
Léo Bisiaux : Ils étaient costauds, ils font des belles courses d'équipe. J'ai encore un peu de mal sur des courses tactiques comme ça, ce n'était pas vraiment le cas l'année dernière. Je dois m'habituer. L'année passée je me mettais devant, je bourrinais et ça faisait vite le trou. Là je dois me canaliser un peu plus, et être plus fort tactiquement. C'est en train de venir. Je suis un peu en-dessous des points de passage mais ça va de mieux en mieux.

Que t'a-t-il manqué pour les battre ?
Corentin (Lequet) était vraiment fort hier (samedi), comme l'AS Bike. Ils ont bien préparé le début de saison, moi j'ai vite enchainé entre la route et le cross donc il me manque encore les efforts punchies. Il me reste deux semaines pour bien préparer le premier objectif, et le Mondial n'est qu'en février donc j'ai le temps. Ça fait plaisir de monter sur un podium de Coupe de France chez les Espoirs, déjà.

Comment t’es-tu adapté aux conditions changeantes entre samedi et dimanche ?
C'était compliqué, c'était plus technique que les années précédentes. Tous les parcours se ressemblent, il faut être à l'aise techniquement et fort physiquement. Il y avait pas mal de course à pied, ça me convient plutôt pas mal. J'ai réussi à m'en sortir. Je pense que sur ces parties j'étais le plus à l'aise. Mais je dois encore bien bosser techniquement pour arriver au meilleur niveau. En plus du côté tactique.

« C’EST VRAIMENT BIEN D’AVOIR CETTE CONCURRENCE »

Avec ton changement de catégorie, les courses sont plus longues…
Avec les courses sur route où on fait deux-trois heures, j'ai l'habitude de faire les derniers moments à fond. Mais c'est clair que ça change un peu. C'est surtout l'adaptation avec la route qui est un peu compliquée. Ce sont des efforts plus punchies. Ce n'est que mon quatrième cross, il me faut encore un peu de temps. On bosse bien et ça devrait aller mieux dans deux semaines.

Chez les Espoirs, la concurrence est plus dense que lorsque tu étais Junior…
C'est vraiment bien d'avoir cette concurrence. Techniquement c'est surtout sur les courses que je travaille. À la maison, je n'aime pas trop ça (rires). Mais il faut passer par là pour progresser. Et courir avec des Corentin Lequet ou Nathan Bommenel qui sont très forts techniquement, ça m'aide à passer un cap.

Cap sur Pontchâteau désormais ?
Le circuit commence à être tracé et j'ai profité de ma venue ici pour faire une reco en milieu de semaine. Ça va être un très beau circuit, assez physique et peu technique. Il va falloir être fort et voir par rapport aux autres internationaux où je me trouve. Je n'ai jamais fait Pontchâteau, mais je sais simplement que c'est physique et qu'il y a de grosses montées. On ne peut pas trop se situer, la catégorie Espoir est sur quatre ans. Il y certains mecs avec qui je n'ai jamais couru. Il y aura notamment (Yordi) Corsus qui était l'un de mes plus grands rivaux en Juniors et qui marche plutôt bien. Je verrai déjà par rapport à lui où je me situe, et ce que je peux faire. 

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