Theodor Storm, l’homme au rêve olympique

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Avec plusieurs victoires au niveau national et sur le Circuit van Borsele, un podium à Paris-Roubaix, des Top 5 en Coupe des Nations et lors d’un Mondial remporté par son coéquipier Albert Philipsen, Theodor Storm a été l’un des hommes forts du peloton U19 en 2023. De fait, il aurait très probablement pu s’engager avec une grosse armada du peloton pour ses débuts en Élites l’an prochain. Mais le Danois a choisi de rester au pays, au niveau Continental. “Dans l’ancienne équipe de Jonas Vingegaard”, rappelle-t-il. Chez ColoQuick. Et pour cause : “je compte bien disputer pas mal de courses sur route mais je dois finir mes études et en plus, ma priorité absolue sur le vélo va être la piste l’an prochain”. Car le garçon est un sérieux candidat à une présence aux Jeux Olympiques, lui qui n’aura alors que 19 ans l’été prochain.

Dès cet hiver, le jeune Danois - homonyme de l’écrivain et poète allemand du 19ème siècle - Theodor Storm, qui avait livré son oeuvre la plus célèbre quelques mois avant sa mort, « L’homme au cheval blanc » (1888) - se prépare avec ce rêve de Paris 2024 en tête. “Je vais être à bloc sur la prépa des Jeux. J’espère être de la partie pour la poursuite par équipes mais aussi pour l'Américaine et éventuellement l’Omnium. Mais ce ne sera pas simple, il y a du niveau et de sacrés candidats au pays”. En poursuite, ils sont toujours huit en lice pour cinq places. “La sélection se fera tard, sûrement en mai-juin. D’ici-là, il va falloir mériter sa place”.

CINQ TOP 10 D'AFFILÉE JUSTE APRÈS UNE OPÉRATION

Ce rêve olympique, le solide gaillard l’a depuis deux ans et le moment où il a intégré le programme olympique danois. “Ça m'a permis de ne pas me mettre trop de pression sur la route. Je n’étais pas pressé de rejoindre une grosse structure pro pour mon passage en U23”. Sans stress, il a brillé sur tous les terrains et semble promis à un bel avenir. “Ça peut paraître bizarre à dire mais contrairement à ma saison de J1, j’ai l’impression que c’est humainement que j’ai le plus progressé cette année. Tactiquement aussi. Il n’y a pas eu une grosse course où je n’étais pas devant. J’ai essayé de toujours être au bon endroit au bon moment. J’ai vu que je me débrouillais sur les Classiques mais aussi lors de sprints groupés. C’est super satisfaisant”.

Le résident de Roskilde - à l'Ouest de Copenhague - regrette simplement d’avoir été souvent diminué physiquement. “J’ai accumulé les petites maladies et j’ai même dû me faire opérer au niveau des parties intimes cinq jours à peine avant la Course de la Paix”. Ce qui ne l’a pas empêché de terminer dans le Top 10 de chacune des cinq étapes, une performance remarquable. “Je pense que j’aurais pu faire mieux sans tous ces pépins mais je ne veux surtout pas me chercher d’excuses, tout le monde connaît des problèmes à un moment ou un autre”. Que ce soit sur la piste ou sur la route, l’avenir du Danois pourrait s’annoncer radieux.

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