Aubin Sparfel : « C’est juste fou ! »

Crédit photo Alexis Dancerelle / DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle / DirectVelo

Comme dans un rêve. Impérial en Coupe de France, Champion d’Europe en début de saison, le Vosgien Aubin Sparfel a décroché, ce dimanche, sa première victoire en Coupe du Monde sur un circuit qu’il adore, à Namur. La fête est totale pour le lauréat du jour et le clan français, qui place deux coureurs sur le podium, trois dans le Top 5 et l’ensemble de ses six éléments dans le Top 10 (voir classement). DirectVelo est revenu sur cette performance XXL avec le lauréat du jour. 

DirectVelo : C’était assurément la course parfaite !
Aubin Sparfel : Gagner à Namur, sur un circuit que j’affectionne particulièrement, c’est top ! C’est un circuit hyper dur, à la fois physiquement et techniquement. J’ai adoré, j’avais de super jambes. Ce n’était que du plaisir ! Une première victoire en Coupe du Monde, avec le maillot de Champion d’Europe, ça fait quelque chose. C’est juste fou ! Avec beaucoup de public, pas loin de la maison, c’est vraiment sympa. Porter un beau maillot de Champion d’Europe, c’est rare dans une carrière cycliste. J’essaie d’en profiter au maximum, y compris à l’entraînement, pendant les reco etc. En plus, je le trouve hyper beau. Ca me booste plus que ça ne me met de la pression.

« ON A INVENTÉ UN AUTRE STYLE DE CYCLO-CROSS »

Le collectif tricolore a été impressionnant !
On devait faire notre course, être devant et acteurs de la course. Toute l’équipe de France est dans le Top 10. On pourrait citer tout le monde, chacun était très fort, c’était un circuit pour nous. On a vraiment apprécié. On confirme la bonne forme et la bonne dynamique des Français depuis le début de saison dans la catégorie.

Comment expliques-tu cette force collective ?
Les performances de Léo (Bisiaux), l’an passé, nous ont débloqués. On a réalisé que les coureurs de l’équipe de France étaient capables d’être acteurs des courses, en Coupe du Monde, devant les Belges et les Néerlandais. Ça nous a vraiment motivé pour cette saison. On a fait un gros début de saison, on court ensemble tous les week-ends et ça nous booste. Même lors des manches de Coupe de France, c’était presque comme des manches de Coupe du Monde pour nous. Finalement, on court à ce niveau-là tous les week-ends de la saison.

As-tu vite réalisé, ce dimanche matin, que la force collective française allait faire la différence ?
Je voulais me placer tout de suite devant. J’ai bien vu que Paul (Seixas), Maxime (Vezie) et les autres étaient là. Quand l’Italien (Stefano Viezzi) attaquait de derrière, les gars me prévenaient. On a essayé de mettre à mal les autres nations. J’espère que ça se reproduira sur les autres courses. On dit souvent que le cross est un sport individuel mais là, on prouve que ça se court bien en équipe aussi. On a inventé un autre style de cyclo-cross (rire) ! On l’avait déjà fait à Pontchâteau au Championnat d’Europe, on attaque chacun notre tour, en étant tous ensemble. Le collectif, c’est vraiment notre point fort.

« J’AI EU PEUR QUE LA VICTOIRE M'ÉCHAPPE AU DERNIER MOMENT »

Après tes deux succès à Flamanville, tu confirmes ton excellent début de seconde partie de saison !
Je reviens de coupure, il fallait couper la saison en deux. La forme revient directement, ça fait plaisir. Le plus gros objectif de la saison sera le Championnat du Monde à Tabor. On va partir en stage la semaine prochaine avec l’équipe de France pour bien travailler le collectif et s’amuser un peu avant les prochaines manches de Coupe du Monde. Le prochain rendez-vous sera à Anvers. Le parcours sera différent, avec beaucoup de sable. Mais on va bien travailler ça pendant toute la semaine prochaine. On fera de notre mieux une nouvelle fois, on est vraiment motivés.

Tu évoquais précédemment ton amour pour ce circuit de Namur. Pourquoi te plait-il tant ?
Il me plait, tout simplement. L’an passé, j’y avais fait ma meilleure performance de la saison en faisant 7e. J’étais super content de retrouver ce circuit lors de la reco, j’étais hyper confiant. J’aime tout sur ce circuit, notamment la partie avec la passerelle. Ce matin, sur la ligne de départ, je regardais les boyaux de mes adversaires et j’ai vu que j’étais le seul avec les boyaux mixtes. J’ai bien géré, c’est peut-être aussi ce qui a fait la différence. J’ai pu rouler un peu plus vite dans les parties montantes et j’ai su me débrouiller lors des parties techniques. J’ai essayé de ne pas me mettre trop à fond dans les parties vraiment physiques, pour bien récupérer avant les parties techniques. Il fallait être propre.

Tu as tout de même eu une belle frayeur en fin de course !
J’ai mis une belle attaque à l’entame du dernier tour, en essayant de creuser l’écart dans la descente. Puis j’ai effectivement crevé dans le dernier demi-tour dans la montée en pavés, j’ai eu peur que la victoire m’échappe au dernier moment. Mais j’ai réussi à bien gérer malgré tout, et Paul (Seixas) a bien géré en me faisant la cassure. Heureusement qu’il l’a fait, sinon, ça aurait été chaud.

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